28 février, 2015

Les derniers instants #1

Ca y est. J'ai dit au revoir à ma vie chez maman, à la maison dans laquelle je n'ai jamais habité mais dans laquelle j'ai quand même une simili chambre. A Hidden la nouvelle petite chatte qui a élu domicile à la maison il y a trois ans maintenant. A Caramel, mon petit bébé de 16 ans déjà, qui, j'en suis sûre, à encore de beaux jours devant lui, vu son aptitude à grincher en permanence, je lui ai susurré à l'oreille : "à l'année prochaine, tiens bon". A Nina, la petite-grande galgo sauvée par maman en Juillet dernier, si belle, si majestueuse et si démonstrative. Aux potes de maman, qui vont suivre nos aventures sur Facebook, ils l'ont promis. A Mamie, surtout, qui vient de reprendre une chimio, une autre, une de plus, elle aussi sera forte, et je la retrouverai, elle aussi, l'année prochaine, j'y crois, il faut y croire. A ma soeur, cette grande fille que je ne vois pas évoluer, je lui souhaite de bouger, de partir et de voir que la vie peut-être plus belle ailleurs, oui. Différente. A Maman, que je laisse avec appréhension comme on laisse un petit enfant. Depuis sa dépression, elle n'est plus la même... Je lui en veut de ne pas s'en sortir, d'être vulnérable et je crois que m'éloigner ne nous fera que du bien. Je n'ai jamais été très heureuse dans l'Oise, mais c'est derniers temps, la vie y était plus douce et plus lumineuse. J'aime me surprendre à dire qu'un jour, peut-être, j'y reviendrai et que Maman, Soeurette et Moi seront toutes les trois comme avant. Et puis je me rends compte de l'absurdité de la chose, de nos âges ("on a plus 34, 10 et 6 ans") et non, je sais, je crois, je suis persuadée, que je ne reviendrai jamais.

Ne resterons que ces moments suspendus, ces salons de thé, ces sessions cuisine avec ma soeur, Au nom de la vérité, Mamie qui demande 12000 services à la seconde et qui n'est jamais contente mais qu'on aime quand même, nos medleys de chansons Disney, les balades en forêt avec le chien, les pots payés par je-ne-sais-pas-qui à l'asso, "t'es capable de conduire à ma place?", et toutes ces conneries qui font que nos relations mère-filles-soeurs ne seront jamais comme les autres.

Putain, elles vont me manquer.












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26 février, 2015

De pourquoi, comment...

...On évolue.

Je ne sais pas si vous me suivez sur Twitter (encore lui!) mais j'ai lâché la semaine dernière un commentaire laconique sur la stagiaire présente pour deux mois à la librairie, qui s'est gentiment invité à la fête de mon départ/fête d'arrivée de ma nouvelle collègue/repas entre collègues du jour de l'an...

On avait prévu de dîner toutes ensemble, plus conjoints, on en a parlé devant elle, et elle a fini par demander ce qu'elle devait apporter, sans mettre d'autres formes qu'une simple question, "qu'est-ce qu'il faut amener pour lundi soir?".

C'est bête, peut-être, mais je suis directement montée sur mes grands chevaux, je me suis sentie hyper persécutée par sa question... Déjà parce que parler de quelque chose devant quelqu'un ne veut pas forcément dire qu'on veut que la personne soit là, qu'en plus on ne lui a jamais expressément demandé de venir, et que bon, la question de la chose à ramener comme un cheveux sur la soupe fait qu'on a, de toute façon, du mal à refuser.

Perso, je l'ai juste méchamment envoyée bouler en bafouillant et en devenant toute rouge. Gênée. Ma patronne n'a pas eu le cœur de lui dire de ne pas venir. Bien-sûr ! Comment refuser quand les choses sont présentées de cette manière ?

Bref (encore!), j'étais en colère quoi.

Photo

Et puis, je me suis dit à moi-même ce que je pense à chaque fois que quelqu'un est mal-aimable/odieux/pas souriant avec moi : "c'est de sa faute, c'est le prisme par lequel cette personne voir les choses qui la rend comme ça".

Et je me suis vue d'un œil extérieur, faire la tronche, ne pas lui répondre, ne pas la regarder, et je me suis dit que j'avais un vrai problème. Moi. Que, voilà, elle était venue, ce n'était pas forcément ce que l'on voulait (8 desserts de prêts, 8 plats de prêts, on avait visiblement mal compté) mais que, pour le coup, c'est moi qui avait quelque chose à me reprocher et pas elle. 

Enfin si. Mais non.

Le problème, c'est que je trouvais qu'elle était un peu trop "présente" disons. Et je me suis posé la question de pourquoi ça m'agaçais autant : je crois que je suis pareille. Je suis curieuse, je regarde tout ce qui me passe sous les yeux, j'écoute ce qui se dit autour de moi, j'ai les yeux et les oreilles qui traînent, en permanence... Alors parfois, c'est cool, je pense... Dès que ma patronne avait besoin de se rappeler de quelque chose, j'étais là. Mais à long terme, est-ce que ce n'est pas lourd comme attitude (par rapport aux autres) ?

Je me suis observée dans ce sens pendant toute la semaine... Poser des questions, m'inviter dans une conversation que j'écoutais d'une oreille mais à laquelle j'avais envie de participer, regarder derrière l'épaule des gens... Je n'arrête jamais. Je crois qu'il faut que je me calme, que je lâche un peu prise. Parce que cette curiosité là était peut-être une qualité, mais je crois qu'elle est en train de se transformer en défaut.

Bon, je suis toujours en train de me remettre en question. J'essaye d'être en évolution permanente dans ma façon de penser et de vivre les choses. Du coup, je me suis dit que ce que je faisais était nul. Que je voyais la brindille dans son œil, alors que je ne voyais pas la poutre dans le mien. 

Et je me suis remise à sourire. Je me suis détendue, j'ai été contente d'aller au boulot. J'avais l'impression de ne servir à rien pour ces deux semaines, mais je me suis réapproprié la chose, et tout va mieux.

Il n'y a pas de secrets : accepter les autres pour s'accepter soi-même. 
J'ai encore du boulot mais je crois que je suis sur la bonne voie.
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19 février, 2015

Petits bonheurs de dernière minute.



Quelques petites pensées, récoltées au fil de la vie qui s'écoule... Le temps de rien, ou presque, mais celui, toujours, de continuer à voir les belles choses, ou tout du moins, à essayer !

Le grand départ approchant à grands pas, listons !

  • M'endormir avec mes chaussettes en polaire, pantalon de pyjama bien coincé dedans. Glamour, toujours, mais, ô combien confortable  !
  • Enlever les fameuses chaussettes au milieu de la nuit, une fois que le corps est à bonne température et profiter de la fraîcheur du bout du lit (s'il me reste encore 3h de sommeil, c'est carrément parfait).
  • Le ciel, si changeant, si serein, si beau. Et qui sera inévitablement différent à l'autre bout du monde.
  • Les trajets en bus. J'aime particulièrement ces moments d'abandon absolu, que je lise ou que je regarde par la fenêtre, je pourrai presque m'y rendormir.
  • Lire, lire, lire, tout ce que je peux avant de ne plus avoir d'accès libre aux bouquins, ni de remise suffisamment conséquente pour craquer sur des dizaines de titres chaque mois.
  • Mes clients. "Ma famille de cœur" comme m'a dit l'une de mes clientes préférées un midi. Elle reviendra me dire au revoir, c'est sûr, me serrer dans ses bras, sans doute et me souhaiter tout le bonheur du monde. Elle va me manquer... Et les autres aussi.
  • Les petits-déjeuners-refonte-du-monde avec ma belle-mère. Le temps perdu à discuter de tout et de rien, surtout de rien, et SURTOUT de rien qui ne peut nous arrêter...
  • Tout le monde qui veut nous voir, et ne pas savoir quand caser qui, et être triste de ne peut-être pas réussir à voir untel ou unetelle, mais aussi heureuse de tout ce tourbillon de belles choses qui arrive.
  • Restaurant Story 2, DuoLingo et Criminal Case, le soir, en amoureux, sur l'iPad.
  • Disney, encore et toujours. Ma deuxième maison. Le lieu de mon repos mental, de déconnexion totale, d'application de profit du moment présent. Cette émotion que je ressens à chaque fois que j'y mets les pieds depuis le début de l'année. Emmagasiner. Les couleurs, les odeurs. Ne pas sortir son appareil photo, tout regarder d'un oeil neuf et garder ça au fond de soi. Pour les jours qui ne seront pas forcément faciles.
  • Ne rien imaginer, ne rien regarder, ne rien prévoir. Avoir la simple prétention de se laisser surprendre et de prendre les choses telles qu'elles viendront. Un bon exercice de lâcher-prise pour nous deux.
  • Avoir du mal à sortir la tête de la paperasserie française... Mais quel bonheur quand on a enfin réussi !
  • Christophe André, encore lui. Lire, relire ses livres. En prendre de la graines, évoluer. Et avoir envie de se bouger pour changer les choses, en nous.
  • Faire une pile de livres à emmener (5), puis se dire qu'on ne peut pas partir sans celui-ci ni celui-là... Douter. Pas de doute, le moment où la valise sera bouclée est encore bien loin.
  • Le dernier repas en famille. La famille complète réunie pour un dernier week-end. 
  • Aller à la Fnac pour faire réparer l'ordi au touchpad défectueux... Repartir avec un nouvel ordinateur, payé avec le bon d'achat de 400€ que l'on m'a rendu grâce à la garantie. Avec un écran tactile en plus, trop cool !
  • Prendre la décision de partir deux jours chez mon Papy, pour lui dire au revoir. L'avoir au téléphone et le sentir tellement heureux de ma venue. Il va me faire courir un marathon, je crois, mais je suis heureuse qu'il soit heureux.
  • Avoir un nouvel appareil photo numérique et prendre un peu tout et n'importe quoi en photo... Surtout le chat de la maison qui me sert d'expérimentation.
  • Arrêter le boulot. C'est bête, c'est le meilleur du monde, je quitte ma deuxième famille, ma deuxième maison (ou la troisième, je sais plus, j'ai trop de maisons)... Mais je me rends compte que je tourne en rond depuis quelques mois et que je suis incapable de me renouveler. Je suis vraiment heureuse de prendre une vraie pause, et de réfléchir un peu à ce que je voudrai vraiment faire.
Je pourrai continuer encore longtemps je crois. 
La vie est si belle dans ses aspects positifs comme dans l'adversité, il suffit de s'arrêter et de souffler quelques minutes pour s'en rendre compte.
A très bientôt pour de nouvelle aventures.



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