28 décembre, 2015

Je suis de retour.

Je sais, je sais. Je suis partie il y a un bon moment, pour profiter du reste de mon voyage, après quelques mois passés à philosopher et à travailler. Quoi de mieux que mon retour en France pour revenir par ici ?

J'avais besoin, je crois, de coucher mes émotions de retour quelque part, et cet endroit est toujours un peu "le mien", même si je m'épanche beaucoup plus sur Twitter.

Je ne suis plus très à l'aise avec ce blog, j'y ai mis beaucoup du mien et je ne sais pas tellement quoi faire de tout ça. Mais il reste un bon support pour m'exprimer sur des sujets plus abstraits que le blog de voyage (que vous pouvez, bien-sûr, retrouver dans la colonne de droite) et plus longuement que sur mon compagnon sus-cité.

Alors, ce retour, me direz-vous ?



Pour faire vite, nous avons décidé de vendre le van et de prendre les premiers billets sans frais disponibles, tout s'est passé très vite, en une semaine à peine, tout était bouclé : un appel pour le van, une visite et tout était bon, nos billets étaient bloqués jusqu'au mardi matin et nous confirmions notre retour le lundi après-midi. Ce qui nous a décidé ? L'envie de faire la surprise à nos familles respectives en premier lieu (personne n'était au courant de notre retour "très" avancé) et un compte en banque avec uniquement 200$ (et les dollars NZ ne valent pas autant que les dollars US, ce qui n'est pas très marrant).

Et voilà, c'est comme ça que nous sommes arrivés en France le samedi 26 décembre à 6h du matin. Nous avons volé toute la journée du 25 (un peu plus, 28h de voyage, c'est pas rien) et avons passé notre réveillon du 24 au MacDo à côté de l'aéroport, mais, hé, on aurait pas fait mieux avec notre compte en banque miteux !

Que dire ?
Je ne suis pas triste, loin de là. Et c'est marrant parce que je ne pensais pas. Bien-sûr, nous n'avons pas eu le temps de faire tout ce que nous voulions (le piège du temps) mais nous sommes contents de ce que nous avons fait/vu et étions assez pressés de rentrer à la maison. Il faut dire que les problèmes mécaniques n'ont pas aidé non plus.



Mes impressions ?
En vrac, allons-y : facile de rentrer en France, aucun contrôle à l'arrivée. Ça sent bon ici. C'est beau Paris. Je n'ai vraiment pas envie de vivre ici en fait, mais pas en Nouvelle-Zélande non plus. On va chez Disney ? On ira bientôt à Londres ? Mine de rien, elle m'avait bien manqué la famille. Quand tu n'es pas là, tu n'as pas de cadeaux (tout le monde m'a fait un chèque au pied levé (et tant mieux au final)). C'est marrant les surprises. Après 10 mois passés non-stop avec mon mec, il me manque quand même quand je suis seule chez ma mère. C'est plus facile le jet-lag dans ce sens, mais c'est quand même bien chiant (bonjour, je suis debout à 5h du matin). Qu'est-ce qu'on fait pour le jour de l'an ? Rien, comme d'hab. Bonnes résolutions prises quelques jours en avance. Il va falloir chercher du boulot, j'ai pas envie, et je ne sais pas tellement quoi faire. Il faut que j'envoie des mails pour dire que je suis rentrée. Je n'ai pas de fric. Mince, c'est horrible toutes les tentations dans ce pays : magazines, chocolats, croissants. Des croissants ! Donnez-moi des croissants ! Un café filtre ! Donnez-moi un café filtre ! On va revoir les copains, ils m'ont manqué quand même. Mon petit chaton (17 ans, hein, mon petit chaton est un peu vieux) est toujours vivant !

Vous l'aurez compris. Je suis un peu au milieu d'un tourbillon d'émotions, la plupart positives. Tant mieux. Beaucoup disent qu'ils se sentent en décalage après être parti sur un long terme à l'étranger : j'ai juste l'impression d'être partie en vacances, et pas 10 mois. Peut-être que ce ne sera pas la même chose dans quelques jours. On verra. 

Je reviens vite.
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21 septembre, 2015

Les jolies choses

Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler des jolies choses, des choses inspirantes que je croise ces derniers temps. J'ai compris qu'il fallait que j'arrête de me battre contre le courant mais qu'il fallait justement que je me laisse porter, qu'il faut accepter les choses telles qu'elles se passent, c'est comme ça et pas autrement, râler n'y changera rien. Ce n'est pas en combattant et en déprimant que les choses vont s'arranger. Alors même si je m'autorise à être triste et insatisfaite de ma vie, j'ai décidé qu'il ne fallait pas pour autant que je me laisse abattre. Ces moments de "rien" m'auront au moins fait prendre conscience de plusieurs choses sur moi-même.

Alors... 

Commençons avec ce site de petits dessins qui font du bien, pour vous, pour les autres, des pensées positives qui veulent dire "non, tu n'es pas nul, tu es toi et c'est très bien comme ça" : Emm's positivity blog.


J'ai découvert, il y a quelques semaines, grâce aux dessins de Mirion Malle, une émission de France Inter appelée Tea Time Club. Le principe ? Parler de choses intimes avec des gens vivants ailleurs, dans d'autres pays et venant d'autres cultures. Les sujets sont aussi variés que "Avoir du temps pour soi" ou encore "Être fou"... J'ai adoré écouter l'émission sur le couple et celle sur la mort et la naissance. Ce sont juste deux heures de pur bonheur, de réflexions... J'aime tellement que je prends le temps de les digérer avant d'en écouter un autre (et puis comme ça n'est diffusé que l'été, ça me permet d'en garder un peu sous le coude).


Grâce à Victoria du blog Mango and Salt, nous plongeons chaque soir avec délice devant Outlander. Nous nous forçons à ne regarder qu'un épisode par soir, parce que "hé, mais qu'est-ce qu'on va regarder quand ça sera finiiii ? *pleure à chaudes larmes*". On avait d'abord regardé uniquement le premier qui nous avait suffisamment plu pour nous retrouver devant la télé une semaine plus tard, et le second nous a tellement accroché que depuis c'est un par soir. J'y pense à longueur de temps, et je me demande réellement ce que je vais faire quand on aura fini (indice : lire les 8 livres en anglais, + de 10000 pages :D). Bon, entre le début de cet article et la publication, nous avons fini. Scoop : je survis, mais difficilement. J'attends le livre avec impatience, et je ne peux pas vivre une journée sans regarder des gifs. D'où mon retour fracassant sur Tumblr.

C'est l'histoire de Claire, une infirmière anglais, qui passe une seconde lune de miel d'après-guerre avec son mari en Ecosse. En se promenant près d'un site Celte sacré, elle va se retrouver au même endroit 200 ans avant... Je n'en dis pas plus


Et pour se remettre de cette phénoménale hangover, nous nous sommes mis à Sons of Anarchy, avec le baume au cœur de savoir que la série est terminée et qu'on aura jamais a attendre pour connaitre la fin (pas de spoiler, please). Je ne pensais pas accrocher plus que ça, franchement : bikers, armes, drogues et putes, mais c'est sans compter sur Charlie Hunnam qui joue le rôle de Jax Teller, et mon passé de joueuse de GTA (^^)... Je vous laisse juger par vous-même. (avec un petit gif, je suis dans le mood en ce moment)


Je me suis mise au yoga depuis quelques mois, et plus assidûment depuis quelques semaines. Je rêve de faire un vrai cours avec un vrai professeur qui m'aiderai à mieux me placer et me donnerai des conseils, mais ma situation géographique et financière ne me permet pas ce petit plaisir. Alors je pratique, doucement pour ne pas me faire mal, à la maison. Ce n'est pas la meilleure solution mais ça me fait énormément de bien en complément de la méditation. On ne le répète que trop mais le yoga ce n'est pas juste les Asanas, les poses, et en ces temps un peu difficile psychologiquement pour moi, j'y trouve un grand réconfort. Il s'agit de s'accepter et d'accepter les choses comme elles sont, d'être dans le moment présent, connecté avec sa respiration... Je vous mets une petite sélection de blogs qui en parlent bien mieux que moi, et j'en parlerai sans doute plus longuement dans un prochain article : 

- Le Yoga et moi (mon préféré!!!)
- Si vous voulez découvrir plus de blogs de yoga, je vous conseille CET ARTICLE
- Voici ma vidéo préféré ces derniers temps quand je veux bosser longuement. Globalement, allez voir les cours pour débutants d'Adrienne, ils sont vraiment tops! Peut-être un peu rapide au début, mais on s'y fait vite.


Aussi incroyable que cela puisse paraître, je n'écoute pas tellement de musique. Je crois que je l'ai déjà dit ici, mais je suis bloquée sur ce que j'aime et j'écoute souvent la même chose en boucle pendant des années, j'ai vraiment du mal à "aller voir ailleurs". Je suis tombée sur une vidéo d'Asgeir, en acoustique sur la chaine Youtube de Madmoizelle et depuis je n'écoute plus que lui. Je le découvre 10 ans après tout le monde mais qu'importe!



Niveau lecture, je me restreint un peu. J'ai lu une vingtaine de livres depuis que je suis arrivée ici, et ça commence à prendre pas mal de place. Je ne sais pas comment je vais ramener tout ça à la maison (plus de $20 pour envoyer un colis de 500g, donc bon)... 

J'ai trouvé les Royaumes du nord de Phillip Pullman dans la maison que l'on garde, donc dans le cadre d'un marathon lecture sur le forum Madmoizelle (encore lui!), je m'y suis mise. Je ne sais pas si je vais continuer, c'est vraiment laborieux à lire en VO !


J'ai d'autres titres que je me garde sous le coude pour la reprise de la route dans 3 semaines, je vous en dirai plus plus tard. 

Je crois que c'est tout pour le moment ! Et vous, de belles choses à me conseiller ?
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21 août, 2015

J'ai testé pour vous... Le (la ?) Black Out Poetry !

Mais, Black Out Poetry, qu'est-ce que ça veut dire ?

J'ai découvert ce concept via le site de Natasha : Echos verts dans un article qui parlait de créativité et surtout de moyens simples de créer et, donc, de se ressourcer.

Depuis que je suis arrivée ici, d'autant plus depuis que l'on garde la maison et que je vis à 7km de la première ville, sans voiture, je me suis mise dans la "création". Attention, je ne viens pas dire que je fais des choses de fou. Mais j'essaie de me recentrer sur ce genre de pratique, qui me permettent de penser à autre chose et que je ne prends jamais le temps de faire en France.

Le principe du Black Out Poetry est de transformer des textes de journaux, magazines... en poèmes ! Il faut sélectionner des mots, et barrer le reste du texte pour qu'il ne reste que ceux-là.

Il y a plein d'exemples sur internet et notamment sur Instagram (mon petit chouchou, vous vous en doutez), certains font même des créations incroyables, colorées, et bien dans le thème.



Ce qui n'est pas mon cas pour le moment. 

J'ai commencé avec des textes courts dans le Néon que j'ai ramené de France pour prendre l'avion, même si pas forcément funky, et je dois dire que ce n'est pas si simple. Il faut admettre que j'ai un petit problème de "lâcher prise" puisqu'il y a des fautes, du coup... Et je me contente pour l'instant des textes barrés en noir, le temps de prendre un peu plus la main. 

Je vous montre ce que j'ai fait ?

Après votre mort, 
Chanceux, 
Nos domaines, non revendiqués,
Vos héritiers, 
Comptent plusieurs œuvres,
Heureux.

Février noir avoisine les produits parfumés à l'ambre gris, rares.
La chute principale : conséquence désastreuse désirée.

Les poissons à l'envers dans les cours d'eau
Sur l'île, 
Caféine,
La pollution écologique considérable,
Ne se souvient jamais de rien.

Ce sont mes trois premiers poèmes. Je suis assez contente de moi, je n'aurais jamais réussi à trouver ce genre de choses moi-même, même si, comme je l'ai dit, ce n'est pas si facile, l'appui des mots "imposés" est vraiment nécessaire. Bon, ce n'est pas très gai, je vous l'accorde, mais j'ai au moins essayé (aha).

Et vous, poésie ou pas ?


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18 août, 2015

Ce que la sophrologie a changé en moi.

Des mois que j'essaie de taper cet article et que je bloque. Des mois que je ne sais pas comment m'exprimer, comment écrire que la sophrologie m'a fait plus de mal que de bien. 

Tout d'abord, loin de moi l'idée de diaboliser cette pratique, elle m'a fait beaucoup de bien sur le moment, j'ai appris de bonnes techniques de respiration et je me suis initié à la méditation. Je pense simplement ne pas avoir "terminé"... J'essaie de ne pas me blâmer, la vie est ainsi faite de choix et de renoncement.

Je m'en veux, de m'être lancée dans cette remise en question sans avoir les moyens financiers qui suivent. J'en veux aussi à la praticienne qui ne m'a pas prévenue des risques d'un arrêt aussi brusque... Je crois que c'était aussi une partie de son boulot.



J'ai commencé la sophrologie pour me détendre alors que je passais le permis. Je l'ai raté une première fois, ait pris la décision de passer en automatique et l'ai eu à la deuxième tentative, détendue. Est-ce que la sophrologie a joué un rôle là-dedans ? Je ne pense pas. J'en étais persuadée quand j'ai reçu le fameux papier "admis" mais avec le recul, je pense que ça n'a rien à voir. Ce permis, je ne le dois qu'à moi-même et à ma décision de le passer en boîte automatique, et non pas manuelle.

Comment quelque chose qui m'a fait autant de mal par ailleurs aurait pu m'aider à avoir ce précieux sésame ? Vous avez 4 heures. 

J'ai toujours été une personne très angoissée, j'ai toujours eu peur de tout. Mais j'ai appris à vivre avec ces phobies, de la bonne manière ou non, j'ai décidé de cesser de m'écouter et de passer outre. Je vis chaque jour avec mes peurs. Ma peur de me blesser et d'aller à l'hôpital ne m'a jamais empêchée de sortir, de cuisiner... Ce n'est peut-être, sans doute, pas la bonne solution, mais j'ai tout enfoui en moi et j'ai décidé de vivre comme n'importe qui (ou à peu près).

La sophrologie a tout fait ressortir. Toutes mes phobies. Toutes celles qui auraient pu être handicapantes mais que j'ai empêché d'être. Ma peur de me blesser : je n'arrivais même plus à sortir un plat du four, tellement j'avais peur de me brûler. La peur des hôpitaux et des médecins : je me suis interdit d'aller voir le médecin malgré une infection et des douleurs au ventre incroyable, parce que j'étais persuadée qu'il allait m'envoyer à l’hôpital. Ma peur des insectes. Toutes. Mes. Peurs.

Je suis devenue aussi beaucoup plus sensible, beaucoup plus à fleur de peau. Je suis déjà quelqu'un qui pleure beaucoup, notamment quand je suis en colère. Mais je me suis mise à pleurer pour tout. Colère, joie, bonheur, tristesse... Je n'en suis toujours pas revenue pour le moment.

Depuis que je suis en Nouvelle-Zélande, j'ai beaucoup de temps pour penser à moi et pour me remettre d'aplomb. Mes phobies vont mieux, j'apprends de nouveau à vivre avec. Même si je suis capable de me déclencher une crise d'angoisse pour un mal de ventre, parce que je pense que j'ai l'appendicite... 
J'ai aussi beaucoup de temps pour réfléchir, et je me rends compte, que, non, la sophrologie ne m'a pas fait de bien. Pas du tout.

Je suis très "bon public" pour ce genre de choses, je pars très vite et je pense que c'est ce qui m'a aussi joué des tours. Impossible pour moi de commencer une "thérapie" de la sorte et de ne pas la terminer. J'ai ouvert la boîte de Pandore et il me faut régler mes problèmes un à un. 

La question ne se pose pas ici, je n'ai pas l'argent, ni l'envie de reprendre des séances, surtout pas en anglais. Mais je me suis mise à la méditation, j'en ai déjà parlé, et au yoga depuis quelques semaines, je réapprends à vivre avec mon corps et à m'accepter (j'avais écrit "me tolérer", révélateur, non ?) comme je suis. 

Et vous ? Des bonnes, mauvaises expériences ? Yoga, méditation ? Rien du tout ? Dites moi tout :-)
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11 août, 2015

Petits bonheurs néo-zélandais.

Puisqu'en ce moment le moral n'est pas au beau fixe, plutôt que de vous embêter et de rabâcher avec l'article "déprime" en brouillon. Grâce à l'intervention éclairée de ma copine Laura, j'ai décidé de me pencher sur le côté positif de la chose...

Et donc de lister mes petits bonheurs quotidiens.

Quoi de mieux que de parler bonheur pour ramener le bonheur ?

  • Prendre le temps d'apprendre le yoga. Que ce soit 10 minutes ou 1 heure, essayer, chaque jour.
  • Méditer, ce qui, il faut encore une fois le dire, me fait un bien incroyable.
  • Promener le chien et prendre l'air.
  • Cuisiner et tester de nouvelles recettes.
  • Remplir mon carnet de voyage.
  • Avoir le temps de lire en anglais.
  • Faire la sieste.
  • Apprendre à aimer la nature.
  • Faire un peu de photo argentique (histoire d'utiliser tous ces films que j'ai embarqués dans ma valise).
  • Travailler et promouvoir les blogs (un peu, faut pas pousser).
  • Rester en pyjama toute la journée.
  • Regarder des vidéos de booktuber (si vous avez des comptes favoris, je suis preneuse, c'est surtout la répulsion/fascination qui m'anime, j'espère comprendre un jour).
Et vous, quels sont vos petits bonheurs ?





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07 août, 2015

Et toi, quel âge as-tu ?



Hier, je regardais une émission australienne sur la télé néo-zélandaise. Un truc un peu nul, une télé-réalité qui va sans doute arriver sous peu dans nos contrées européennes : Married at first sight, ça s'appelle. 
Le principe ? Des psys choisissent deux personnes qu'ils marient sans qu'elles ne se soient rencontrées, s'en suit lune de miel, vie de couple, rencontre des parents... Je trouve ça vraiment nul, sans réel rebondissement... Bref, là n'est pas la question, j'essaie d'améliorer mon anglais (l'excuse).

Hier, alors que je rêvassais devant la télé, je me suis rendu compte que certaines personnes qui participait à l'émission avait à peu près mon âge... Et parfois, je me sens tellement en décalage. 

Ça m'a surtout frappé quand je me suis rendu compte que cette femme qui fait des crises à son partenaire n'avait que 5 ans de plus que moi. 5 ans. Et qu'un jour, j'allais arriver à l'âge qu'elle a, et comment je serai ?

Aujourd'hui, je suis là. J'ai 26 ans. Je ne suis pas trop mal dans mes baskets, quoique sujette à la déprime, à la dépréciation de moi-même. Je n'ai pas de boulot, je me plains beaucoup sans forcément changer les choses, même si j'y travaille. Je rêve de changer de vie, encore, même si je l'ai déjà fait, plus ou moins. Je suis persuadée que je ne veux pas d'enfants, en tout cas pas pour le moment, on verra dans 10 ans. Et encore moins me marier, à part pour un visa. 

Je crois que je suis encore très jeune dans ma tête, j'ai surtout envie de le rester. Et je crois que c'est en ne se prenant pas la tête à ce sujet que ça se passe. D'ailleurs, c'est juste l'objet d'un article, je ne pense pas en permanence à mon âge... 

Je me rend de plus en plus compte que l'âge est dans la tête. Ma mère me l'a souvent répété, "je ne crois pas avoir 40/45/50 ans, l'âge c'est dans la tête". Je ne la croyais pas, je me disais qu'il y avait forcément un moment où tu pensais comme un "vieux" (ouh le cliché). Mais force est de constater que quand on me demande mon âge, j'ai toujours un petit temps d'adaptation, je calcule en fonction de l'âge de ma soeur, même si ça ne marche pas forcément. 

Et souvent, spontanément, je dis que j'ai 22 ans. 
Je me demande ce que je vais ressentir quand je passerai le cap de la trentaine. Celui des 25 me faisait flipper par mal, je pensais que j'allais déprimer. Et puis, en fait, quoi ? Je voulais réaliser un tas de trucs avant mes 25, mes 30 ans... Et puis ce ne sera pas le cas. Le temps passe et on s'en fiche finalement. La vie continue, et que l'on ait 25 ou 48 ans, il faut en faire ce que l'on veut. Et surtout profiter du moment présent.

Facile à dire ?

Et toi, c'est quoi ton vrai âge ?
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04 août, 2015

Bali, c'est fini.



Bali. Cette non-envie d'y aller. Et puis. Subjuguée. La chaleur et l'humidité à l'arrivée. Descendre de l'avion directement sur le tarmac. Ce joyeux bordel. Les volcans au loin. Disparus dans les nuages. Les offrandes partout sur le sol. Leur odeur. Leur odeur que je n'oublierai jamais. Les demandes tous les mètres pour des choses aussi variées que des taxis ou des massages. Des massaches. L'accent des balinais quand ils parlent anglais. Comment plus personne ne parle anglais dès que l'on s'éloigne un peu des villes. Les librairies bien fournies. Les maisons qui sont aussi des temples. Ne jamais savoir où regarder. Tellement de choses à voir et à intégrer. La première fois sur un scooter. Ce sentiment de liberté qui, à lui seul, me fait jurer que j'ai bien fait de tout plaquer. Rien que pour ça. La nourriture indonésienne. Les petits déjeuners. Le nasi goreng et les brochettes sauce cacahuètes. Les verres tous les soirs avec les copains. Le programme pas respecté parce qu'on préfère passer du bon temps entre copains. Manger, beaucoup. Connaitre la ville par cœur au bout d'une journée. Être malade à cause du bateau et casser son appareil dentaire. Traverser un pont suspendu en scooter, sans casque. Les gens serviables mais qui attendent des choses en même temps, genre, qu'on les paye. La vie qui ne coûte rien. La religion omniprésente. Surprendre notre logeur en train de faire du yoga. On reviendra, dis, on reviendra ? L'envie d'en découvrir toujours plus mais ne pas avoir le temps. Et se laisser vivre, si doucement. La grande remise en cause de la fille qui pensait ne pas aimer l'Asie. Aimer la vie, le bruit et le bonheur alors qu'il n'y a presque rien. Cette leçon de vie, de ceux qui vivent avec peu.





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02 juillet, 2015

Une promesse.

Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler de la petite gamine de 12 ans et quelques, plus ou moins, que j'étais quand j'ai découvert Londres et l'Angleterre.

Je l'ai croisée, il n'y a pas si longtemps, au détour d'un chemin méditatif de Nouvelle-Zélande. Un peu triste, un peu frustrée, d'être dans un pays "anglo-saxon" sans retrouver la culture si chère à son cœur. Mais aussi heureuse, d'avoir accompli une partie de son rêve : partir découvrir d'autres contrées.


A cette époque, je suis tombée amoureuse, littéralement, de l'Angleterre. Je m'en souviens très bien, c'était un voyage scolaire, somme toute banal, dans une famille d'accueil. Je ne me souviens pas des détails bien-sûr, mais de cette impression de sérénité qui m'a conquise et ne m'a jamais lâchée. Pour la première fois de ma vie, j'ai eu l'impression d'être à la bonne place, d'avoir trouvé ma voie. Vous savez, celle dont je vous rabâche les oreilles depuis des mois.

Je ne dis pas ça parce, qu'aujourd'hui, je fais en sorte de me rendre à Londres deux fois par an, voire plus. Je pense que, si j'aime autant Londres et la vie en Angleterre, c'est à cause de cette petite semaine de rien du tout. L'élément déclencheur. Je me souviens avoir été tellement heureuse que j'ai même dit je t'aime à ma mère pour la seul et unique fois de ma vie à ce moment là, avant de lui faire promettre que l'on y retournerai. 

Je me souviens de ces repas absolument dégoûtant, de ceux qui ont fait que des générations de personnes sont et restent persuadés que l'on mange mal, là-bas. Je me souviens de la moquette bien moelleuse, partout dans la maison. Je me souviens que la porte d'entrée était au deuxième étage de la maison, et qu'il fallait descendre pour se rendre dans les chambres et dans la cuisine. Je crois que je peux même encore visualiser notre chambre. 

C'est tout. C'est rien. Et pourtant. Ça m'a marqué à vie. 

J'y suis retournée.
Encore en voyage scolaire, l'année de mes 16 ou 17 ans, je crois. Mon idée n'avait pas changé, j'ai encore plus aimé cette ville, et la visiter façon "histoire de l'art" et architecture (Sans doute l'une des raisons qui fait que je n'aime pas la Nouvelle-Zélande... Difficile ici de trouver des bâtiments dignes d'attention...). 

L'été d'après, j'y passais quelques jours. Et puis plus rien pendant quelques années. Et je ne sais pas pourquoi, depuis 4 ou 5 ans, pas une année se fait sans un voyage de l'autre côté de la Manche.

Alors, quand j'ai croisé la petite pré-ado de 12 ans qui m'a rappelé tout ce que l'Angleterre et Londres représentait pour moi, je lui ai juré que je viendrai vous parler d'elle. 

Et de la promesse que je lui ai faite : un jour, on vivra là-bas...


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30 juin, 2015

Ce que je fais ici.

L'heure est à la flânerie de l'esprit... 
Puisque mes jambes ne me mènent nul part, même après une heure de marche, il faut bien que j'occupe mes journées.


  1. Je dessine. Je colle. Les Mémoires de ce voyage, en essayant de ne pas prendre trop de retard pour ne pas oublier.
  2. Je médite. Pas tous les jours, il y a des journées plus intenses que d'autres (oui!) mais ça me fait un bien fou. Je sais, je me répète.
  3. Je tente un peu de yoga. J'alterne avec la méditation, sans me forcer, tranquillement. On verra plus tard pour prendre de vrais cours mais je me sens déjà plus en confiance avec moi-même. Et j'ai envie de continuer sur cette lancée.
  4. Je lis en anglais. Est-il nécessaire de préciser que je n'avais pas tellement le temps avant ?
  5. J'apprends à me laver correctement les cheveux. Qui-l'eut cru ?
  6. Je réfléchis. Comment m'améliorer ? Qu'est-ce que je veux ? Qu'est-ce que je ne veux plus ?
  7. J'apprends à accepter la vie comme elle vient. A apprécier le moment présent. Puisque ce moment n'existera plus. Flippant, hein ?
  8. Je parle anglais. Et je me rends compte que je ne veux pas en perdre une miette, parce que, décidément, j'adore ça !
  9. Je cuisine. Un peu. Je teste des choses. Ce que je ne prenais pas le temps de faire en France. Pire ? Je mange ce que je cuisine. Et je prends (un peu) de plaisir.
  10. Je tente de réussir un levain. C'est pas gagné, deuxième essai aujourd'hui.
  11. J'écris. Même mal, je m'en fiche. Je prends le temps de bloguer, d'écrire mes avis de bouquins. Et j'aime ça.
  12. Je cherche du boulot. Plus de trois ans que ça m'étais pas arrivé. 
  13. Je rêve d'ailleurs. Oui, encore. Ma soif de découvertes ne s'est pas tarie. Elle s'est transformée. J'y reviendrai, un jour. Ou pas.
  14. Je mange des nachos tous les jours. Pas bien. 
  15. Je suis sur la bonne voie du végétarisme. Et surtout, j'essaie de me faire plaisir en mangeant.
  16. Je marche. Au moins une heure par jour. La preuve qu'avoir un chien à porté de main n'est pas si mal...
  17. C'est déjà bien ?

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29 juin, 2015

Le téléphone cassé.

Vite, vite, changeons de sujet, je n'ai pas envie de laisser l'article précédent prendre toute la place. Je mesure la chance que j'ai d'être ici, ce que j'ai pu accomplir ces derniers mois, tout le monde n'est pas capable de le faire ou n'en a pas particulièrement envie. Mais aujourd'hui, pendant que je promenais le chien, sans téléphone (on y arrive), je me suis dit que je ne pouvais pas trop me plaindre non plus. J'ai de la chance, oui, un peu, d'avoir pu faire ce voyage, d'avoir pu tout quitter comme ça. Et quoiqu'il se passe j'en reviendrai grandie, c'est le principal non ?

Une habituelle longue introduction pour partager mon désarroi : j'ai fait tomber mon téléphone. Ce n'était pas la première fois ni sans doute la dernière mais cette fois c'était sur un sol en simili-marbre et ça ne lui a pas tellement fait de bien. 

J'étais justement en train de réfléchir à ma consommation d'internet, en participant à un écho défi. Inutile de préciser qu'au final, ça me remet pas mal en perspective...


Je passe beaucoup de temps en ligne, aussi bien sur mon ordinateur que sur mon téléphone. Parfois sur les deux en même temps. Et ce n'est pas très bien. Premièrement, parce que c'est du temps gâché à ne pas faire autre chose. Je le sais, j'en prends conscience mais ce n'est pas si simple. Deuxièmement, parce que j'aimerai que ma vie soit plus écolo et que geeker à longueur de journée ne l'est pas du tout. 

Du coup, avec cette histoire, on oublie Instagram. Au final, je ne me sers de mon téléphone que pour communiquer avec ma famille en France, ou avec le Mec quand il est au boulot. Je ne le vis pas si mal mais j'ai mon ordi en appoint, faut pas déconner. Je me rends quand même compte que sans téléphone, je divise aisément mon temps de surf par deux. Il n'est pas rare que je me jette sur mon téléphone pour continuer à lire des trucs en ligne une fois l'ordi coupé...

Toujours est-il qu'aujourd'hui, j'ai pris le parti de sortir le chien (vous l'aurez compris, c'est mon occupation de la journée) sans téléphone et sans heure. Je ne sais pas combien de temps j'ai marché, je n'ai pas eu particulièrement envie de savoir qu'elle heure il était. J'en suis arrivée à la conclusion que mon téléphone me créait de faux besoins. 

Bon, j'ai quand même hâte que le nouvel écran arrive, j'en ai (déjà) marre de m’abîmer les yeux à essayer de lire mes textos. Et je suis un peu dégoûtée parce que je me suis uploadé quelques bouquins dessus (de ceux sont j'attendais la suite avec impatience) et que je ne peux pas lire pour le moment. En plus, l'écran fissuré fait miroiter la lumière autrement, et j'ai tout le temps l'impression d'avoir une notification ou un appel pour du boulot (ce serai trop beau).

Ah, les problèmes du XXIème siècle...

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17 juin, 2015

Ce qui me manque en France.

Hé non, pas les amis ni la famille, étonnant, hein ? (pas tellement de la part d'une personne qui a envie de tout quitter depuis si longtemps)

Bon, au bout de trois mois, je peux dire que des choses me manquent, oui! Pas au point de prendre le premier avion pour rentrer, ni pour ne pas penser à faire un jour ma vie ici (pourquoi pas, même si plein de trucs sont aussi à chier... comme en France !)

Comme je suis matérialiste, voici ce qui me manque le plus :

  • Mes tsum-tsum et mes pins Disney. Le pire ? Voir des nouveaux pins sortir, les vouloir et savoir que c'est une dépense inutile.
  • Disneyland Paris. Je me sens tellement con en disant ça, mais... C'est vrai !
  • Mon abonnement à la thé box. C'est pas que je boive plus de thé ici qu'en France, mais j'aimais bien découvrir de nouvelles marques/saveurs. Et puis le côté sympa de recevoir du courrier. (ici, j'ai rien reçu à part une amende pour stationnement illégal et mon IRD number - pour bosser)
  • Mes bouquins. Et en acheter d'autres. Mon côté collectionneuse va mal. Ici, je ne possède rien. Et j'ai terriblement envie de m'acheter des tas de livres.
  • L'odeur d'une bonne librairie. J'en pleurerai.
  • Quelques fringues. Même si je sais pertinemment que j'ai emporté les meilleures et que je n'aurai pas dû. 
  • Mes ustensiles de scrapbooking. Dont je me suis si rarement servi en France mais que j'aimerai avoir sous le coude ici.



Et comme je ne suis pas si matérialiste (si peu!)
  • La routine bien huilée. Oui, j'en ai souvent eu ras le cul. Oui, j'ai souvent eu envie de tout plaquer. Mais la routine qui fait que je n'ai pas un poids sur le bide à aller faire un test pour bosser me manque. Non, je rigole. Je suis matérialiste. Et si j'avais toutes mes affaires avec moi, je pourrai rester ici toute ma vie.
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10 juin, 2015

3 mois de lecture.

Trois mois plus tard... Je peux affirmer que je n'ai pas emporté assez de livres. Je suis sûre que j'ai emmené assez d'habits. Mais de livres... hm hm

Je m'en doutais un peu, mais ce dont je ne me doutais pas c'est que les livres seraient si chers ici. Du coup, je suis un peu triste... Je pensais trouver mon compte en littérature young adult, mais ça coince... ($25 un bouquin, non merci!)

Alors ? Depuis que je suis partie, qu'est-ce que j'ai lu ?

La horde du contrevent d'Alain Damasio
Je ne vais pas m'éterniser sur cette lecture coup de coeur, puisqu'un article en partenariat avec mon blog chouchou Mille vies en une sera publié sous peu...


Je médite jour après jour de Christophe André
Inutile de préciser que cette lecture est INDISPENSABLE à chacun, c'est un lire à savourer, puis lire, relire, rerelire, rerererelire...


To all the boys I've loved before de Jenny Han
Pour ceux qui ne la connaissent pas, Jenny Han est celle qui a écrit la série "L'été où je suis devenue jolie" qui avait été un gros coup de coeur pour moi ! Ce titre là étant bien trop mignon et la couverture bien trop belle, il s'est retrouvé dans la PAL pour la Nouvelle-Zélande. J'ai bien aimé, mais sans plus... Je m'attendais à plus de lettres (ceux qui me connaissent savent ma passion pour les romans épistolaires) et à plus d'amouuuuur ! Ah, et aussi à une héroïne un peu moins naïve et molle...


Two boys kissing de David Levithan
J'ai eu un peu de mal à m'adapter à la vulgarité du livre, j'ai plus l'habitude de lire des livres comme celui du dessus :-) maiiiiis même si parfois j'ai eu du mal, que certaines scènes m'ont paru d'une violence inouïe... Je me suis sentie portée par ce texte, ce "manifeste". Sans doute un livre à mettre entre toutes les mains.


Who I am de Melody Carlson
J'ai acheté ce livre parce que j'aimais la couverture (et le titre, nous ne voilons pas la face), grosse erreur. J'espère que ça me servira de leçon. Je suis tombée sur le tome 3 du journal intime d'une fille qui devient catholique et décide de vouer sa vie à Dieu. J'avais presque fini de m'arracher les cheveux quand l'un de leurs amis pense qu'il est gay et qu'il faut tout de suite l'envoyer parler à un pasteur pour le "guérir" (WTF ?) et j'ai été achevée quand j'ai trouvé un bon à remplir à la fin du livre disant que l'on s'engage aux yeux de Dieu à ne pas coucher avant le mariage. Yurk.


All the bright places de Jennifer Niven
Je m'étais juré de finir le livre précédent avant de commencer celui-ci. C'est l'un des moins chers que j'aie trouvé en Nouvelle-Zélande ($18) et j'avais tellement envie de le lire, je ne regrette pas mon choix ! L'histoire est basique et surfe encore sur la vague de Nos étoiles contraires. Deux ados mal dans leurs peaux se rencontrent et... Je n'en dis pas plus de peur de trop en dire. J'ai trouvé ce livre beau et touchant dans sa manière de parler de la bipolarité et du mal-être adolescent mais peut-être pas que.


Et pour finir...

Suite Scarlett de Maureen Johnson
J'ai lu ce livre en une semaine, posée à la maison, à ne rien faire. On cherche un peu de boulot (d'ailleurs Le Mec a commencé aujourd'hui) donc les visites sont en pause. On profite un peu du fait d'être "des habitants". Bref, j'ai passé un bon moment, c'est un livre facile et rafraichissant. L'héroïne est peut-être un peu naïve mais grandi au fil des pages et ça fait plaisir à lire ! Je n'avais pas tellement accrochée au 13 petites enveloppes, j'avais trouvé le personnage trop mou... Ce qui n'est pas le cas ici, ouf !


C'est tout pour aujourd'hui niveau livre... Et c'est déjà bien, étant donné qu'il ne m'en reste plus que trois pour avoir lu tout mon stock ! Il est vraiment temps de trouver un boulot pour m'en racheter quelques-uns... 

Mais dites...
Est-ce que lire un magazine de A à Z, ça compte ? Parce que je me suis fait plaisir avec Frankie Magazine, et, je peux le dire, ce n'est pas si simple que ça à lire :-) mais j'y suis arrivée, même si j'ai pris mon temps... Un achat rentabilisé :D


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09 juin, 2015

Lettre à ma soeur - Les jolies plumes #12



Ma sœur, 
Je t'écris cette lettre car je suis inquiète. Inquiète pour toi, tes pensées, ta vie. 

Que fais-tu ? 
Où es-tu ? 

Parfois je me dis que je n'aurai pas du partir et te laisser. Que j'aurai du rester pour t'épauler, ou pour te secouer. En tout cas, pour t'aider à faire bouger les choses, à ne pas les laisser dans leurs petites cases étouffantes.

Alors je t'écris cette lettre, pour te dire tout ce que je ne sais pas te dire de vive voix...

J'aimerai te dire que la vie ce n'est pas ça. Que la vie, ce n'est pas se brimer et se forcer. Que la vie, ce n'est pas seulement le travail et l'argent. Et ton mec que tu connais depuis des années et qui n'est pas fait pour toi.

Parfois, je voudrai me mettre en colère. Te forcer à bouger, à partir, à aller voir plus loin que cette petite ville pourrie où l'on a grandi et que tu n'as jamais quitté. J'aurai aimé que tu sois comme moi, que tu décides de prendre ton envol, que tu décides d'explorer, toujours plus loin, avant d'être bouffée, comme tout ceux qui sont restés. Mais on est loin d'être les mêmes. Je crois qu'on peut sans hésiter dire que nous sommes contraires. Deux contraires qui s'aiment, certes, mais tellement différents.

Tu sais, s'interdire d'être heureuse n'est pas la solution. Tu ne dois pas porter ta vie comme un poids sur tes épaules. Oui, notre famille n'est pas facile tous les jours. Oui, c'est simple pour moi de dire ça, puisque je ne vis rien avec toi au quotidien. Mais tu as le droit d'être heureuse. Oui. Tu sais, porter sa croix, ça va bien. Il faut s'en délester. Arrêter de croire qu'en étant négative, en bossant non-stop et en gagnant de l'argent que tu dépenses en fringues, tout va aller mieux. Il faut sortir des cases, il faut que tu comprennes que tu n'es pas faite pour les choses que l'on t'impose.

Tu sais, ton mec sera toujours aussi con. Aussi méchant. Aussi peu attentif. S'excuser ne fait pas de lui un prince. Loin de là. J'aimerai tellement te sortir de cet engrenage, te faire comprendre que le bonheur n'est peut-être pas si loin. Mais il faut le vouloir. Et je ne suis pas sure que tu aies envie d'entendre ce genre de choses. J'aimerai que tu comprennes qu'il faut te faire passer en premier. Qu'il faut que ton bonheur passe avant celui des autres. Et aussi que l'on ne peut qu'être bien dans sa vie en étant en paix avec soi-même.

J'aimerai que tu sautes dans un avion pour venir me voir. Pour que tu comprennes, que tu vois des tes propres yeux qu'il existe une vie, une porte de sortie, ailleurs. Qu'il existe d'autres personnes, moins toxiques pour toi. Pour que tu comprennes que je t'aime, même si je ne te le dis pas. Que tu me manques, même si je ne sais pas l'exprimer. 

Je voudrai tellement que tu deviennes la vraie belle jeune femme que tu es. Que tu t'épanouisse. Que tu grandisses. Que tu sois sereine. Sereine dans ce monde de brut. J'essaie de te donner des clés, mais tu ne les prends pas toujours. Parfois, nos conversations sont tellement intenses que je reprend espoir.

Oui, un jour, tu y arrivera. Prends ton courage à deux mains, je te le jure, tu ne seras pas déçue. Casse les carcans dans lesquels tu vis, sors de ta zone de confort et confronte toi au reste du monde. Ce n'est pas si difficile et ce tu en tirera sera superbe.

Je crois en toi.
Je t'aime.

Ta sœur.

***

Cet article est un fiction, écrite dans le cadre de l'atelier d'écriture des Jolies Plumes.
Le thème était : Pour cette douzième proposition d'écriture et le début d'une nouvelle année pleine de mots et d'idées à partager, nous vous invitons ce mois-ci à écrire une lettre. Une lettre reçue ou une lettre qu'on envoie, à cette personne très loin - par les kilomètres, une dispute ou un peu plus - une lettre dans laquelle votre héros se dévoile, s'excuse ou pardonne, entretient ou tente de raviver - faire renaître - le lien. Une lettre d'amour, une lettre de haine, une lettre de confession, une lettre d'amitié, une lettre pour se retrouver - vous avez l'entière liberté ! Alors, à qui votre héros écrit-il ou de qui reçoit-il une lettre ? Que révèle-t-il ou que découvre-t-il ? En quoi cette lettre est-elle importante ? ...


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01 juin, 2015

Tout est plus intense.



Ici, rien n'est pareil. Rien ne ressemble à ce que l'on connait déjà. On redécouvre le temps, on redécouvre les rencontres...

Le temps. Le temps est subjectif, on nous l'apprend, très tôt, je crois. On nous apprend que le temps passe vite quand on passe de bons moments et qu'il passe plus lentement quand on vit des choses difficiles. Le temps se distord. Mais le temps s'apprivoise. Je vous le jure.

Le temps n'est pas le même ici, la vie ne s'écoule pas de la même manière. Tout est plus intense. Rien n'a la même saveur. On a le temps de prendre le temps, et, ça, ça n'a pas de prix. Bientôt trois mois au pays du long nuage blanc. Et cette terrible impression d'avoir vécu, oui. Mais surtout, d'être ici depuis 6 mois, un an, ou que sais-je encore.

La vie ici est si intense. Si forte. Si nouvelle. Si pleine de découvertes. On a le temps de rien, et en même temps le temps de tout. Lire. Surfer. Marcher pour découvrir les merveilles que ce pays a à nous offrir. Passer du temps avec des gens, rencontrés ici ou là. Pour quelques jours, quelques heures ou peut-être plus longtemps, qui sait.

Qui sait ce que le temps nous réserve.

Ici, les rencontres sont. Elles nous font vivre. Quand on aime quelqu'un, on l'adore. Et quand on ne l'aime pas, on le déteste. Pas de demi-mesure. Pas le temps, justement. Pas le temps de tergiverser. Il faut tout prendre tout de suite, tout accepter. Des fous rires les plus mémorables, aux mimiques qui nous agacent tellement que l'on ne peut pas rester dans la même pièce. 

Il y a des gens que l'on a croisé et que l'on ne voudra revoir pour rien au monde. Il y a ceux qui nous agacent alors qu'on ne s'est pas encore vu (les pires, non ?). Et ceux avec qui le feeling passe tout de suite, ceux avec qui il ne faut pas s'encombrer de gêne ou d'autres choses, ceux avec qui il ne faut pas se dire "mais que va t-il/elle penser de moi ?", ceux avec qui il faut vivre, le plus vite possible, parce qu'il ne seront plus là demain.

J'ai le coeur fendu. J'ai le coeur fendu parce que je tombe inexorablement amoureuse de ce pays. Et parce que je sais que cet amour est voué à l'échec. Je ne resterai pas là. Qui sait, peut-être que je reviendrai un jour mais rien n'est sur. Un an, ici, ce n'est pas assez. Je voudrai y passer ma vie. Que dire de ceux qui restent trois semaines et qui se baladent en express ?

J'ai le coeur fendu parce que je rencontre des gens, de ceux que je n'aurai jamais croisé. Parce que ma petite vie tourne en rond, en France. Parce que je ne suis pas la même, ici, et que j'évolue chaque jour. 
J'ai le coeur fendu pour toutes ces choses que l'on vit, si intenses, si présentes, si fortes, mais qui se terminent, aussi simplement, aussi intensément qu'elles sont arrivées.

J'ai cette douceur amère dans le fond du coeur : cette urgence de découvrir, de vivre, couplée à la peur de rentrer et que tout cela se termine. Trop intense.
Pour oublier tout ça, une seule solution : profiter et vivre le moment présent. 

Une belle leçon de temps, de vie.
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23 mai, 2015

Une histoire de méditation.

Il aura suffit d'un déclic. Partir à l'autre bout du monde. Se retrouver dans une ville de surfeurs, Raglan. Chercher un cours de yoga. Ne pas en trouver. Mais trouver une heure et demi de méditation dans un lieu de rêve, Solscape. Et se dire "pourquoi pas". 

Voilà. 

Voilà, comment j'ai réussi à me mettre à la méditation. 

Quelques fleurs pour méditer

Au premier abord, on dirait que c'est simple. Qu'il suffit de le vouloir, de lire deux ou trois livres sur le sujet pour le faire (Je médite jour après jour de C. André, un petit bonheur à lire, relire, offrir, s'offrir). On sait qu'il faut respirer, être dans le moment présent. Oui. Mais non. C'est plus que ça. Bien plus que ça. Même si c'est un bon début.

Je ne saurai pas l'expliquer. Sans avoir la prétention de me classer dans la catégorie des "méditantes", je pense pouvoir dire sans hésiter que ceux qui médite savent. Cette heure et demi de méditation n'était pas la meilleure que j'aie pu faire, loin de là. J'espère sincèrement qu'il y en aura de bien meilleures. Mais elle a tout déclenché. Oui, je me suis endormie. Oui, j'ai bougé. Oui, c'était tellement, trop, long que j'ai failli faire une crise d'angoisse, me lever et partir en courant. Oui, c'était dur. Mais j'ai eu le déclic. Le bien-être que j'ai pu ressentir après, cette sensation de légèreté m'a convaincue.

Je suis pour la méditation laïque. Pas pour un truc où l'on va me parler de Dieu, ou de mes chakras. Cette leçon de méditation a été un peu "trop" d'un coup. Un peu pas comme je le voulais, mais qu'importe, elle m'a mis le pied à l'étrier.

J'avais téléchargé la célèbre application Headspace avant de partir mais je n'avais pas eu envie de me lancer, ou pas la motivation tout simplement. Il m'a fallu quelques jours après cette première séance, pour digérer, pour saisir, pour comprendre. Et puis je m'y suis mise doucement.

Pas de panique, je ne viens pas dire que je suis une pro de la méditation. Je suis sur les 10 premières leçons de 10 minutes depuis trois semaines, en moyenne une tous les deux jours, voire moins.

Et je touche au bout, je termine aujourd'hui (ou demain)(à l'heure où j'écris cette article) mes 10 sessions. Mon budget ne me permet malheureusement pas de payer pour continuer à suivre. Dommage, les sessions "créativité" me parlaient beaucoup... Mais je verrai ça à mon retour. Pour continuer sereinement, j'ai téléchargé quelques documents que l'on trouve en ligne. Et surtout, des méditations plus longues (ce n'est pas gagné, je ne retrouve pas ce que j'aimais tant dans Headspace, je passe mes méditations à m'endormir... mais ça fera l'affaire, c'est un bon exercice).

Qu'est-ce que ça m'apporte ?
La méditation m'a apporté plein de choses. Je pense pouvoir dire que je suis assez sensible à ce genre d'exercice, et même si je suis loin d'être parfaite, je suis très vite emportée. La sophrologue que j'avais vu m'avait dit que j'étais une super patiente pour cette raison.
J'ai tout de suite ressenti des bénéfices à la médiation : moins de maux de têtes (sauf ceux liés aux règles, il va falloir que je me penche sur la question, d'autant que ça me bloque une bonne semaine/10jours par mois), moins de maux de ventre, moins de sieste et moins de ressenti de fatigue : méditer 10 minutes me permet de me relever en forme et de ne pas avoir cette sensation lourde de fatigue, je me sens métamorphosée. Je n'ai pas fait de sieste depuis plusieurs jours :-)

Et, donc, créativité. 10 minutes de méditation me reboostent pour faire mon carnet de voyage. Celui dont je parlais dans un précédent billet. Et me donnent l'inspiration pour des tas d'articles, j'ai envie d'écrire... Miracle, non ? C'est notamment d'une méditation que sortent toutes ces bonnes résolutions du dernier article, je réfléchis énormément sur moi-même. J'ai envie de changer le monde, et ça passe par la méditation et par me changer (en mieux, j'espère!) moi-même.

Photo

Bon, mis à part tout ça, toutes ces choses positives, j'ai quand même un peu de mal à m'y mettre. 10 minutes par jour, ce n'est rien, mais j'ai du mal à les trouver. Procrastination, n'est-ce pas ? Je me rends compte que je suis vraiment une grosse flemmarde, et que, même si 10 minutes ne représente quasiment rien dans ma journée, j'ai vraiment du mal à me décider. Peur d'être dérangée aussi. Pas envie de quitter l'ordinateur (qu'a t-il de si intéressant à me dire ?). Pas envie de quitter mon bouquin (je ne parle pas de celui que je suis en train de lire actuellement qui est vraiment horrible). Il va falloir que je trouve un peu plus de motivation !

Je crois que c'est à peu près tout ce dont je voulais parler sur la méditation. Cet article un peu brouillon a pour but de vous dire : lancez-vous. Essayez. Et lisez aussi l'article de Caroline du blog Le plus bel age
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08 mai, 2015

Bonnes résolutions pour mon retour.



Oui, on ne se refait pas. J'y pense déjà, j'avoue. Peut-être parce que j'ai un petit coup de barre. Peut-être parce que l'arrivée de la nuit m'angoisse, en ce moment. Peut-être parce que mon corps, après deux mois de soleil ici, n'est pas prêt à retourner en hiver. Peut-être... Je ne sais pas. Ce n'est pas ma famille ou mes amis qui me manquent (à part ma soeur et mon chat, en gros) mais surtout un certain "style de vie".

D'ailleurs, tant que l'on aborde le sujet. On ne sait pas de quoi le retour sera fait. Je ne sais pas si je compte rester en France, me poser un certain temps, bosser et repartir. Repartir tout de suite. Rester ici, parce que je serai "contentée" de mon aventure. Aucune idée. Et j'ai beau penser au jour où je reviendrai en France, je ne me focalise pas pour autant dessus ni sur le sujet de sa "contenance" (mis à part pour parler de bonnes résolutions à appliquer, cela pourrait fonctionner à partir du moment où je deviendrai sédentaire dans un pays donné). Ceci est donc un hypothétique article, rempli de bonnes résolutions qui me viennent à l'esprit, ici, alors que je dispose d'un temps quasi-illimité pour faire ce que je veux. L'écrire par ici ne fera que l'ancrer, j'espère...

Le fait d'avoir le temps me permet, ou me donne envie, de faire plein de trucs : scrapbooker notre voyage, réorganiser mes boards pinterest, marcher, lire (plein de choses, même si la culture "livresque" n'est pas la plus accessible ici !), méditer (oui, je m'y suis mise, un peu, j'en parlerai sans doute)...
Ici, tout me parait possible et accessible. Alors, oui, pour le moment je ne travaille pas, je me lève à l'heure que je veux (dans la limite du possible puisque nous sommes la plupart du temps en helpx et que nous devons des heures de "travail" à nos logeurs), j'organise ma journée comme je l'entend, avec les contraintes que je veux m'imposer.

Je crois sincèrement ne jamais pouvoir reprendre une vie "classique". Je crois que je ne pourrai pas passer ma vie à travailler, pour un salaire ridicule, pour un patron qui en voudra toujours plus (ou pas). Je crois que le travail n'est pas au centre du bonheur, que le travail n'est pas "la vie", même s'il en fait partie, bien-sûr. J'ai cette pensée depuis pas mal de temps, mais elle prend vraiment sens ici. Attention, je n'impose ce mode de pensée à personne. Il reste simplement mon ressenti. J'ai eu la chance de travailler pendant près de 5 ans entourée de livres, ma passion, ce qui est ce que l'on peut souhaiter à tout le monde. Mais je reste intimement persuadée que j'aurai fini par m'en lasser un jour.

Cette immense introduction pour poser sur le papier mes envies du moment. J'espère qu'elles seront durables et applicables dans le temps, et pas simplement un effet du voyage, qui me fait croire que tout est possible :D...

Donc, à mon retour, prendre le temps de :

  • Découvrir les coins cachés de mon pays d'origine, j'ai nommé la France. On ne soupçonne pas les beautés qui s'y trouvent. Pas besoin de parcourir le monde pour les voir (enfin, si, mais pas que)
  • Me mettre à la mosaïque et à la sculpture sur métal (oui, il faut voir grand dans la vie). J'ai vu des réalisations qui m'ont donné tellement envie d'apprendre et de créer par moi-même.
  • Trier. Mes habits, mes affaires, mes collections. Tout ces trucs en trop que je me trimbale depuis des années et qui ne servent qu'à prendre la poussière et à me faire perdre du temps en rangement. Les tsum-tsum, autres collections Disney, renard et les livres sont d'offices exclus de ce classement, bien-sûr :D
  • Continuer la marche, continuer à m'activer et à me bouger.
  • Me renseigner et militer pour le revenu de base. J'y pense de plus en plus. Je ne dis pas que c'est LA solution, mais, pourquoi pas. Pourquoi ne pas toucher un revenu minimum pour avoir, peut-être, la possibilité de faire ce que l'on veut de son temps. Je pose ça là. On en avait déjà parlé par ici, il faudrait que je retrouve l'article, qui, en substance, disait : que feriez-vous de votre temps si vous n'aviez pas besoin de travailler pour avoir de l'argent ?
  • Changer mon mode de vie, mieux consommer. Faire attention à l'eau, ne pas utiliser trop de sacs plastique, essayer de réduire drastiquement mes déchets. Manger différemment, devenir végétarienne, définitivement. Je suis sur la bonne voie, mais j'ai encore besoin de temps. C'est la raison pour laquelle je n'en parle pas ici. Je suis en pleine réflexion sur mes réflexes et sur moi-même... Il faut le temps de digérer tout ça, c'est le cas de le dire !
  • Méditer. Y'a t-il quelque chose à ajouter ?
  • Cuisiner une recette épinglée sur Pinterest par semaine. Je le dis haut et fort. Cette bonne résolution est à l'origine de cet article ! Puisque j'ai le temps de trier et de ranger mon compte depuis que je suis ici, j'ai décidé qu'il fallait mettre ce temps à profit.
  • M'engager dans une association. Je ne sais pas encore laquelle, je me rends compte que tellement de choses me tiennent à coeur et je ne sais pas à quelle cause me vouer pour le moment. Mais c'est une piste à creuser.
  • Continuer à scrapbooker. J'essaie de le faire ici, et franchement, ça me booste à fond. J'en ai déjà parlé dans un précédent article, mais je me lâche, j'essaie de ne pas avoir de préjugés sur ma qualité de dessin, et je me fais plaisir, tout en mettant en page mes beaux souvenirs.
  • M'abonner à Frankie. Ce magazine tellement, tellement inspirant. Il me fait croire que tout est possible, que je peux y arriver. Que je peux devenir ce que je suis réellement.
  • Commencer une thérapie pour soigner ma phobie des insectes. L'Australie nous tente, vraiment. Les paysages, les villes, tout. Mais je suis, aujourd'hui, incapable de booker un billet d'avion, par exemple, tellement j'ai peur des insectes. Je ne veux plus que mes phobies me gâchent la vie. Et m'empêchent de faire les choses dont je rêve.


C'est déjà pas mal ?
Je sais que je me répète, mais j'ai réellement la sensation de me transformer ici. C'est vraiment le déclic qu'il me fallait pour voir les choses d'une autre fenêtre, ou depuis l'autre côté de la barrière... Non, l'herbe n'est pas plus verte ailleurs, je le confirme, même si on le savait déjà, n'est-ce pas ? Oui, je rentrerai sans doute en France, ou au moins en Europe. Par contre, malgré mon retour, j'espère que je resterai dans cette optique, que je resterai dans l'effort et dans l'envie d'améliorer les choses.

Je pose ça, là, comme ça, et je vais laisser décanter toutes ces envies...


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05 mai, 2015

Taguée ! Ce que j'aime chez moi.

Ma copine Laura du blog Aimer les dimanches m'a taguée... Et pas pour quelque chose de si simple que ça !

Je dois vous parler de ce que j'aime chez moi... Vaste programme, n'est-il pas ? Je me suis dit au départ que cet article n'avait pas particulièrement sa place ici... Et puis, pourquoi pas, finalement !



Comme Laura, j'imagine un peu que je passe un entretien d'embauche. Les défauts qui sont quand même des qualités... "Je suis curieuse", par exemple.

Je me répète mais c'est un article très difficile à écrire. Je crois que je n'aime pas grand chose chez moi. Et je pense pouvoir affirmer que je ne suis pas la seule (?)(allez, rassurez-moi)...


J'aime... 
Mes simili tâches de rousseur qui me font croire que je ressemble (un peu, au moins) à ma soeur... 
Ma nouvelle propension au calme et à la distance. Tu me prends le chou ? Je t'ignores et je laisse couler. Parce que l'ignorance est pour moi plus parlante que l'agressivité et que je n'ai pas envie de me bouffer pour des broutilles (un peu de méditation inside).
A contrario, me rendre compte que je ne suis pas du tout rancunière, même si je pense que je devrai l'être un peu plus. Mais, bon, je me dis que je suis moins encombrée que les autres (ahah!).
Les lunettes. Je trouve qu'elles m'habillent le visage, et je ne pourrai pas vivre sans, c'est sûr.
Mes tatouages, bien-sûr. Je crois que c'est le genre de chose qui pourrait me faire accepter mon physique, notamment mes jambes, que je ne supporte pas (quoi, c'est un article sur les trucs qu'on aime ou pas ?)(inutile de préciser que j'en ai des tas en projets).
Ma poitrine. C'est utile de préciser pourquoi ? Bon, j'hésitais quand même à ajouter ce point, mais c'est un fait donc autant ne pas passer à travers.

Je crois que c'est tout.
Je suis en pleine démarche pour changer plein de choses, j'ai notamment commencé la méditation mais j'en reparlerai.
Je suis hyper motivée, j'ai très envie d'écrire, de créer et d'être plus active, espérons que ça dure !
A bientôt !
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01 mai, 2015

Les jolies plumes - 11ième rencontre

Collect moments, not things at Mt Eden
Photo par moi, of course

(( Avec de bons gros morceaux de Nouvelle-Zélande dedans ! ))

C'est que j'en ai sauté quelques unes, des rencontres, chez Les Jolies Plumes ! Mais, étant une adepte de ce genre d'exercice depuis quelques mois maintenant (je vous rassure, je n'arrive toujours pas à me poser chaque soir pour écrire mes trois petits bonheurs du jour), je ne pouvais pas rater celle-ci !

Le but, cette fois ?
Lister ses "J'aime"... Quoi de mieux que de me prêter à l'exercice, depuis l'autre bout du monde ?

Alors... En Nouvelle-Zélande, j'aime...

Muriwai Beach
  • L'idée que ce pays se mérite. Depuis le voyage, qui dure une éternité, aux marches-pas-si-simple pour arriver à un endroit magnifique... C'est un pays qui n'est pas aimant au premier abord au contraire de ce tout le monde essaie de nous faire croire, c'est un pays qu'il faut fouiller, titiller, pousser dans ses retranchements mais qui, quand on le fait, quand on le pousse à bout, nous laisse découvrir ses merveilles, et quelles merveilles !
  • L'arrivée en avion, après 30h et quelques... La mer, les vagues, la plage de sable noir et cette côte qui se découpe... Je crois que cette image restera gravée en moi. L'émotion.
  • Vivre 10 vies depuis que je suis partie. Nos expériences s'enchaînent et ne se ressemblent pas. Familles, couples, road-trip... Nous rencontrons des tas de personnes, différentes, avec lesquelles nous avons des atomes crochus, ou non. C'est toujours très formateur et riche. Je ne suis jamais la même, je ne me réveille jamais pareille. Grandie, ça oui !
  • Le nombre de cascades. Je crois que ça pourrai être le maître mot de notre voyage : chercher les cascades.
  • Le temps, tellement changeant. Les Kiwis ont coutume de dire qu'ils ont parfois 4 saisons dans la même journée, et c'est vrai ! On peut passer d'une pluie torrentielle à une chaleur complètement folle, et inversement, bien-sûr... Mais je vous rassure, même sous la pluie, la plage de Raglan est toujours aussi belle.
  • Les maisons, de gros mobil-homes avec des tas de fenêtres que l'on peut faire déplacer d'un endroit à un autre avec une compagnie de déménagement spéciale. J'avoue, ça me fait rêver (même si le propre du déménagement est aussi de découvrir une nouvelle habitation, non ?)
  • Les notions de bien-être qui changent. C'est qu'on se contenterai d'un rien, ici : prendre une bonne douche chaude après deux jours de balades, se laver les cheveux, réussir à faire bouillir de l'eau pour les pâtes avec un gaz cooker qui fonctionne (oui, ça peut aider), dormir dans un vrai lit, retrouver internet...
  • Pour continuer dans ma lancée, se rendre compte que l'on peut vivre avec peu et se contenter de ce que l'on a.
  • Les réservoirs d'eau de pluie. Je m'explique : les maisons à la campagne, ici, sont approvisionnée en eau par l'eau de pluie. On l'utilise filtrée, bien-sûr ! Voilà de quoi nous rendre heureux d'un mauvais temps, en plus de nous apprendre à économiser et à bien éteindre le robinet quand on se brosse les dents !
  • Découvrir le plaisir des second-hand bookshop. Je ne suis pas une adepte du livre d'occasion en France... Je l'avoue. Mais, ici, je relativise ! Quand je vois le prix d'un livre neuf et celui d'un livre d'occasion, je comprends tout de suite. Et les librairies que l'on a eu l'occasion de croiser étaient si belles et si confortables ! (bon, est-ce que je vous raconte la fille qui achète des livres sans lire la quatrième de couverture et qui se retrouve avec un tome 3 d'une série hyper-catho ?)(tout ce que j'aime quoi)
  • L'huile de coco !!! On se retrouve depuis deux semaines dans des familles un peu illuminées, façon pas de lait, pas de gluten, et des tas de compléments alimentaires (attention, je ne critique pas... Je suis simplement dubitative)... MAIS ici on cuisine à l'huile de coco et rien que pour ça, je suis heureuse !
  • Se laisser porter. Ne pas savoir de quoi notre lendemain sera fait. Pouvoir se rendre dans un endroit sur un coup de tête. Apprendre à lâcher prise et à prendre les choses comme elles arrivent. Pas si simple. Un beau défi.
  • Vivre tout ça avec mon mec. Se dire que toutes ces choses nous rapprochent et que, pour le moment, nous sommes sur la même longueur d'ondes.
Je crois que je pourrai faire un article à rallonge...
Alors, oui, je manque sans doute de poésie. Je crois que je ne sais plus écrire... J'ai un peu de mal à être dans la réflexion, je suis dans la contemplation, dans le vif du sujet, à vrai dire. Je suis en plein exercice de moment présent, en plein entrainement de méditation... Je me laisse porter, j'apprécie, ou pas, je rale, toujours un peu (tout n'est pas rose ici, bien au contraire !), mais j'aime, oui, j'aime, intensément.

McLaren Falls Park


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