Presque un an que je n'avais pas repris le clavier pour participer à ce fameux Atelier des Jolies Plumes. Et puis, ce mail hier soir dans ma boîte, qui m'a rappelée à ce bon souvenir. Le sujet m'a parlé, et puis je me suis dit "pourquoi pas", pourquoi ne pas revenir ici sur la pointe des pieds. Entrouvrir la porte, justement, et me lancer à nouveau. On verra ce que ça donne, je me dis toujours ça, peut-être que je reviendrai ici à temps plein, ou pas... Mais j'ai envie de faire de nouveau de ce lieu quelque chose de beau et qui me correspond et je ne sais pas par où commencer. Je me sens bien mieux du côté des lectrices, souvent silencieuses, d'ailleurs, que des autrices.
Alors pourquoi ne pas commencer par un petit texte ?
Le sujet du mois : "Toc Toc. Est-ce le facteur avec un colis, un ancien amour, un nouveau voisin qui vient d’arriver, un autre qui souhaiterait des oeufs, un admirateur secret qui a laissé quelque chose sur la palier ? Que se passe-t-il sur le pas de votre porte?"
Crédit photo : Unspalsh, cette mine d'or |
Et puis tout d'un coup la sonnette, et le chien qui aboie. J'ai toujours eu pour habitude de ne pas répondre à la porte, ni au téléphone d'ailleurs. On ne sait jamais quel lot de mauvaises, ou bonnes, oui, sans doute bonnes, nouvelles on pourrait se prendre sur le coin du nez. Principe de précaution, donc. Mais le chien n'arrête pas et la sonnette retentit de plus belle. J'hésite à aller me cacher, là, dans ce petit coin pas trop loin de la fenêtre qui me permet d'observer les choses de la rue. C'est ma manière toute personnelle de me protéger, de ne pas m'abandonner au monde et au temps qui passe, et ça me va très bien, d'être là, dans ce petit coin et d'observer, hors du temps, hors du monde et de la vie... J'attends. Une troisième fois. Va t-il falloir pousser le destin dans ses retranchements ? Se décider, enfin, à ouvrir cette fichu porte, à ne plus avoir peur du monde, de l'extérieur ? Mille et une questions se bousculent, je me secoue, m'efforce de me donner de la force... Allons-y, un peu de bonne volonté. J'approche à pas de loups, glisse doucement ma main sur la poignée, inspiration, expiration. La poignée tourne, dévoilant la rue... vide.
Bon retour!
RépondreSupprimerOn se fait toujours un monde d'un petit rien...