Je sais, je sais. Je suis partie il y a un bon moment, pour profiter du reste de mon voyage, après quelques mois passés à philosopher et à travailler. Quoi de mieux que mon retour en France pour revenir par ici ?
J'avais besoin, je crois, de coucher mes émotions de retour quelque part, et cet endroit est toujours un peu "le mien", même si je m'épanche beaucoup plus sur Twitter.
Je ne suis plus très à l'aise avec ce blog, j'y ai mis beaucoup du mien et je ne sais pas tellement quoi faire de tout ça. Mais il reste un bon support pour m'exprimer sur des sujets plus abstraits que le blog de voyage (que vous pouvez, bien-sûr, retrouver dans la colonne de droite) et plus longuement que sur mon compagnon sus-cité.
Pour faire vite, nous avons décidé de vendre le van et de prendre les premiers billets sans frais disponibles, tout s'est passé très vite, en une semaine à peine, tout était bouclé : un appel pour le van, une visite et tout était bon, nos billets étaient bloqués jusqu'au mardi matin et nous confirmions notre retour le lundi après-midi. Ce qui nous a décidé ? L'envie de faire la surprise à nos familles respectives en premier lieu (personne n'était au courant de notre retour "très" avancé) et un compte en banque avec uniquement 200$ (et les dollars NZ ne valent pas autant que les dollars US, ce qui n'est pas très marrant).
Et voilà, c'est comme ça que nous sommes arrivés en France le samedi 26 décembre à 6h du matin. Nous avons volé toute la journée du 25 (un peu plus, 28h de voyage, c'est pas rien) et avons passé notre réveillon du 24 au MacDo à côté de l'aéroport, mais, hé, on aurait pas fait mieux avec notre compte en banque miteux !
Que dire ?
Je ne suis pas triste, loin de là. Et c'est marrant parce que je ne pensais pas. Bien-sûr, nous n'avons pas eu le temps de faire tout ce que nous voulions (le piège du temps) mais nous sommes contents de ce que nous avons fait/vu et étions assez pressés de rentrer à la maison. Il faut dire que les problèmes mécaniques n'ont pas aidé non plus.
Mes impressions ?
En vrac, allons-y : facile de rentrer en France, aucun contrôle à l'arrivée. Ça sent bon ici. C'est beau Paris. Je n'ai vraiment pas envie de vivre ici en fait, mais pas en Nouvelle-Zélande non plus. On va chez Disney ? On ira bientôt à Londres ? Mine de rien, elle m'avait bien manqué la famille. Quand tu n'es pas là, tu n'as pas de cadeaux (tout le monde m'a fait un chèque au pied levé (et tant mieux au final)). C'est marrant les surprises. Après 10 mois passés non-stop avec mon mec, il me manque quand même quand je suis seule chez ma mère. C'est plus facile le jet-lag dans ce sens, mais c'est quand même bien chiant (bonjour, je suis debout à 5h du matin). Qu'est-ce qu'on fait pour le jour de l'an ? Rien, comme d'hab. Bonnes résolutions prises quelques jours en avance. Il va falloir chercher du boulot, j'ai pas envie, et je ne sais pas tellement quoi faire. Il faut que j'envoie des mails pour dire que je suis rentrée. Je n'ai pas de fric. Mince, c'est horrible toutes les tentations dans ce pays : magazines, chocolats, croissants. Des croissants ! Donnez-moi des croissants ! Un café filtre ! Donnez-moi un café filtre ! On va revoir les copains, ils m'ont manqué quand même. Mon petit chaton (17 ans, hein, mon petit chaton est un peu vieux) est toujours vivant !
Vous l'aurez compris. Je suis un peu au milieu d'un tourbillon d'émotions, la plupart positives. Tant mieux. Beaucoup disent qu'ils se sentent en décalage après être parti sur un long terme à l'étranger : j'ai juste l'impression d'être partie en vacances, et pas 10 mois. Peut-être que ce ne sera pas la même chose dans quelques jours. On verra.
Je reviens vite.