26 février, 2015

De pourquoi, comment...

...On évolue.

Je ne sais pas si vous me suivez sur Twitter (encore lui!) mais j'ai lâché la semaine dernière un commentaire laconique sur la stagiaire présente pour deux mois à la librairie, qui s'est gentiment invité à la fête de mon départ/fête d'arrivée de ma nouvelle collègue/repas entre collègues du jour de l'an...

On avait prévu de dîner toutes ensemble, plus conjoints, on en a parlé devant elle, et elle a fini par demander ce qu'elle devait apporter, sans mettre d'autres formes qu'une simple question, "qu'est-ce qu'il faut amener pour lundi soir?".

C'est bête, peut-être, mais je suis directement montée sur mes grands chevaux, je me suis sentie hyper persécutée par sa question... Déjà parce que parler de quelque chose devant quelqu'un ne veut pas forcément dire qu'on veut que la personne soit là, qu'en plus on ne lui a jamais expressément demandé de venir, et que bon, la question de la chose à ramener comme un cheveux sur la soupe fait qu'on a, de toute façon, du mal à refuser.

Perso, je l'ai juste méchamment envoyée bouler en bafouillant et en devenant toute rouge. Gênée. Ma patronne n'a pas eu le cœur de lui dire de ne pas venir. Bien-sûr ! Comment refuser quand les choses sont présentées de cette manière ?

Bref (encore!), j'étais en colère quoi.

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Et puis, je me suis dit à moi-même ce que je pense à chaque fois que quelqu'un est mal-aimable/odieux/pas souriant avec moi : "c'est de sa faute, c'est le prisme par lequel cette personne voir les choses qui la rend comme ça".

Et je me suis vue d'un œil extérieur, faire la tronche, ne pas lui répondre, ne pas la regarder, et je me suis dit que j'avais un vrai problème. Moi. Que, voilà, elle était venue, ce n'était pas forcément ce que l'on voulait (8 desserts de prêts, 8 plats de prêts, on avait visiblement mal compté) mais que, pour le coup, c'est moi qui avait quelque chose à me reprocher et pas elle. 

Enfin si. Mais non.

Le problème, c'est que je trouvais qu'elle était un peu trop "présente" disons. Et je me suis posé la question de pourquoi ça m'agaçais autant : je crois que je suis pareille. Je suis curieuse, je regarde tout ce qui me passe sous les yeux, j'écoute ce qui se dit autour de moi, j'ai les yeux et les oreilles qui traînent, en permanence... Alors parfois, c'est cool, je pense... Dès que ma patronne avait besoin de se rappeler de quelque chose, j'étais là. Mais à long terme, est-ce que ce n'est pas lourd comme attitude (par rapport aux autres) ?

Je me suis observée dans ce sens pendant toute la semaine... Poser des questions, m'inviter dans une conversation que j'écoutais d'une oreille mais à laquelle j'avais envie de participer, regarder derrière l'épaule des gens... Je n'arrête jamais. Je crois qu'il faut que je me calme, que je lâche un peu prise. Parce que cette curiosité là était peut-être une qualité, mais je crois qu'elle est en train de se transformer en défaut.

Bon, je suis toujours en train de me remettre en question. J'essaye d'être en évolution permanente dans ma façon de penser et de vivre les choses. Du coup, je me suis dit que ce que je faisais était nul. Que je voyais la brindille dans son œil, alors que je ne voyais pas la poutre dans le mien. 

Et je me suis remise à sourire. Je me suis détendue, j'ai été contente d'aller au boulot. J'avais l'impression de ne servir à rien pour ces deux semaines, mais je me suis réapproprié la chose, et tout va mieux.

Il n'y a pas de secrets : accepter les autres pour s'accepter soi-même. 
J'ai encore du boulot mais je crois que je suis sur la bonne voie.
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1 commentaire:

  1. C'est une belle évolution en mouvement :)
    Accepter, accepter toujours. Que ce mot résonne en moi depuis quelques mois !

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