16 avril, 2013

La belle vie.

Je pourrai te parler de tous ces sentiments contradictoires qui m'habitent. Cette envie que j'ai eue de quitter Paris et comment la ville me manque. Comment j'ai envie d'être au centre de tout ça, des musées des magasins des boulevards des voitures des bars du bruit. Comment je ne sortais pas de chez moi quand je l'avais au bout de la rue. Cette envie de pleurer quand, dimanche, je suis descendue du bus, en plein soleil pour aller pique-niquer avec ma famille de substitution, celle que j'aime tant et que je ne vois pas assez. Savoir cet appartement, pas loin, celui dans lequel j'ai grandi vécu aimé pleuré. Ce bonheur, tout à fait contradictoire donc, en rentrant chez moi, la ville dans laquelle il ne se passe rien mais aussi qui prend des airs de station balnéaire dès qu'un rayon de soleil pointe son nez. 

Je pourrai te raconter ce lundi à Paris, quand j'ai retrouvé mon frère, mon meilleur ami pas vu depuis plus d'un an. Notre conversation arrêtée et reprise comme si on s'était quittés la veille. Je crois que j'ai la chance d'avoir des amis avec qui je peux reprendre une conversation même des mois après, heureusement, vu le nombre de fois par an où j'ai la possibilité de les croiser. Les pancakes le chili con carne le marais les bières le soleil Paris. La motivation en rentrant chez moi, à presque 19h30, malgré la fatigue. Le bonheur avec lequel j'ai retrouvé l'appartement en bazar, l'envie de ranger et de faire tout propre. Les fenêtres ouvertes et c'était parti.

Je pourrai te parler de cette totale non-envie de passer mon permis. Cette certitude, le volant entre les mains. Je n'ai PAS envie de conduire. Aucune. Non. Essayer de penser au road-trip en Californie ne marche pas non plus. Il va me falloir me forcer et passer par de bonnes crises de nerfs de larmes. Je pourrai aussi te parler de mon bonheur d'aller au travail tous les matins, de comment je pourrai presque y aller aussi le lundi tellement je m'y sens bien. De ce poids qui s'enlève de ma poitrine une fois que je commence à marcher dans les rues du village. De la terrasse au soleil des rires des clients sympas. 

Je pourrai te raconter que j'ai toujours mal quelque part et que je pense que j'ai un problème psychologique, que je n'ai pas toujours envie de lire le soir quand je rentre chez moi, que je ne peux pas vivre sans musique le matin sous peine d'avoir envie de casser des murs, que je joue à la console dans mon lit le soir avant de dormir, que je me suis privée pendant plus de six mois et que j'ai envie de m'acheter tout ce qui me tombe sous le nez, que je ne peux pas m'empêcher de geeker tous les matins parce que c'est ce que j'aime le plus, ce moment de calme avant de vraiment commencer ma journée, je pourrai te dire que ça fait du bien, ce soleil qui est enfin là, que j'ai la sensation que je vais enfin pouvoir déplacer des montagnes... 

Mais je vais plutôt me reprendre un café.







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2 commentaires:

  1. Ah, reprendre un café ou comment zapper ... tu me m'amuses beaucoup ! Pour ton permis, ne laisse pas trop filer les années, ça deviendra de plus en plus dur ... allez hop, on se motive !!!

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