Me direz vous...
Je crois que je n'ai aucune envie d'en parler. C'est comme si nous avions vécu quelque chose qu'il fallait protéger, garder, rien que pour nous. Comme si personne ne pouvait comprendre ce que nous avions fait, vu, traversé. Comme si c'était nous deux. Et puis c'est tout.
Alors, bien-sûr, je vais raconter tout ça ici.
Mais il me faut un peu de temps.
Le retour n'a pas été facile, comme prévu. Mais en pire.
L'arrivée en France, après un vol de plus de 7h avec un bébé qui pleurait, des gens qui n'arrêtaient pas de passer et de repasser dans le couloir... UN ENFER ! L'accueil sur le sol français, qu'on se demande comment des touristes peuvent encore apprécier notre pays... L'amabilité des français n'est pas une légende.
Le mec malade. Puis moi.
Bon.
Un peu plus de deux semaines après notre retour, nous sommes sur pieds. Et c'est quand même le principal.
Tout n'est pas rose ici. Beaucoup de pression au travail. De celle qui te fait dire que tu es bien mieux en vacances, AILLEURS.
Entre monsieur qui en a marre. Et la patronne de madame qui veut qu'elle travaille sans paye (oui oui, des soirées, sans bonus, sans rien). Les réflexions, pas méchantes mais avec une pointe d'amertume, quand même. Le genre de choses qui te tend pour le reste de la journée. Le permis. Tout ça. Tout ce qui fait, qu'ici, nous avons la sensation que rien ne va et qu'il ne fait que gris.
On regarde les photos, un peu, pas trop, pour ne pas trop se déprimer. Mais quand même pour se dire que c'est bien arrivé, qu'on a bien travaillé et qu'on s'est payé des vacances de fou.
Maintenant, il faut composer avec le présent, ici et maintenant, continuer à faire d'autres projets, toujours plus loin, toujours plus longtemps. Composer aussi avec les gens qui nous entourent, qui veulent des choses qu'on ne veut pas, et inversement. Traverser tout ça. Avec le sourire.
Je reviens vite.
parfois, c'est bien aussi de garder des petites choses rien que pour soi...
RépondreSupprimerAvec le temps, tu oublieras tout le mauvais et tu magnifieras le bon ... Sion, je suis curieuse, j'ai hâte d'en savoir un peu plus sur votre beau voyage !
RépondreSupprimerD'accord avec flou... Et puis il suffit de penser au prochain voyage et commencer à s'y imaginer pour que le blues parte parfois ! Courage !
RépondreSupprimerMais comme je te comprends... Nous aussi, on n'arrête pas de regarder nos photos, de se répeter : "on repart?", on a vraiment envie d'être ailleurs, loin de la vie normale et du boulot etc... mais bon, on prend notre mal en patience, on reste réaliste, et on se répète que, sans la réalité du quotidien, le voyage ne serait plus une aussi belle échappée hors du vrai monde, non?
RépondreSupprimer:-)
Le retour n'est jamais facile, mais on revient la tête pleine de belles images et reboostés bon courage pour la reprise
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