Un week-end chez maman est toujours source de stress.
Source de stress parce que je ne sais jamais comment ça va se passer. Si elle va être bien ou pas, si on va aller se promener ou si elle va passer l'après-midi à dormir dans le canapé en me laissant en plan comme une grosse nouille. Source de stress aussi, quand je prend le train pour y aller, qu'il y a des grèves (j'avais bien choisi mon week-end!) et surtout, que je prend le train pour rentrer.
C'est déprime x10000.
Je suis rentrée lundi soir et j'ai encore du mal à m'en remettre. Comme d'une grosse gueule de bois, comme si j'avais picolé pendant 2 jours et demi (bon, ok, j'ai un peu picolé pendant 2 jours et demi mais avec modération!).
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J'ai quand même passé un bon week-end.
Je dois l'admettre. Je suis, tant bien que mal, arrivée plus tôt que prévu le samedi soir. Maman m'a proposé de passer "boire un verre" à un anniversaire auquel elle était invitée... J'ai accepté plus pour lui faire plaisir que par réelle envie. Je n'aime pas cette ville où j'ai grandi, je n'aime pas les gens que ma mère voit, qui me connaissent depuis que je suis gamine, avec qui je me pétais le crâne quand j'allais "au QG" les soirs de teufs (et les autres soirs aussi). Bref, depuis que je suis partie de là, moins j'y mets les pieds, mieux je me porte.
Quand j'ai compris que le deuxième verre allait s'éterniser, j'ai pris une grande décision (merci Christophe Dédé!) : laisser tomber mes préjugés et simplement profiter de la soirée... avec eux. J'avoue ? Allez, j'avoue. Grand bien m'en a pris car j'ai passé une superbe soirée. Bon, je n'irai pas jusqu'à dire que c'était la soirée de ma vie, hein. Mais j'ai discuté, ri, bu et passé un bon moment.
Pour cette leçon de vie : merci Christophe (encore!).
"But you are a part of this world" Photo |
Le reste du temps s'est écoulé de manière plus tranquille. Mais maman était bien (bon, elle a quand même dormi tout l'après-midi dimanche et je me suis fait chier comme un rat mort mais je n'avais pas trop envie de rentrer chez moi quand même). Couchées tard le samedi soir, dimanche midi, le resto habituel avec ma meilleure amie et sa maman, les mêmes qu'à Noël. Les bouffes entre nous deviennent rituelles et je me réjouis de me dire qu'elles font un peu (carrément) partie de la famille. Dimanche après-midi révisions (du coup!) avec ma sœur qui passait son dernier oral de BTS mercredi. Un peu de candy crush. Dimanche soir, football en famille (j'étais ravie, moi qui adore le foot -ironie inside-).
Et lundi, re-belote, en ajoutant une séance de coiffeur... Bouffe, candy crush, télé et retour horrible qui a duré 3h30.
J'en avais les larmes aux yeux de partir. Souvent, je n'ai qu'une envie : vite rentrer à la maison, retrouver mon chéri qui m'a trop manqué. Mais là... Même si j'étais contente de retrouver le mec, j'avais une vraie pointe au cœur de les laisser. J'aurai aimé être en vacances pour passer un jour de plus là-bas. Prendre encore plus le temps de prendre le temps.
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Mamie est malade, très. Ma sœur est grande, trop. Maman va mal. Et je ne suis pas là. Je ne regrette pas, je vis la vie que je me suis choisie... à l'époque. Mais je m'interroge : est-elle la bonne ? J'ai l'impression de ne plus savoir qu'elles sont mes priorités.
Ou alors est-ce parce qu'enfin je me suis lancée et ai annoncé notre départ à la cantonade ? J'ai envie de tout plaquer, de partir, de tout laisser en plan, tout de suite. D'avoir le temps que je veux, tant pis le travail et, surtout, tant pis l'argent. De ne pas attendre ces neufs mois avant de partir...
Je crois simplement que je manque de patience.
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Ce week-end chez maman m'aura permis (ou forcée) à m'interroger sur le sens de mes décisions... Je n'ai pas encore la réponse. Je me suis de nouveau plongée dans un livre de Christophe André sur l'estime de soi. Et dans la lecture, en général.
Depuis une semaine, j'ai du mal à me remettre le pied à l'étrier... Espérons que je trouve vite les réponses.
J'ai aussi décidé (il y a fort longtemps) de m'éloigner de ma ville d'origine et partir c'est ne pas être là quand on a besoin de moi.
RépondreSupprimerIl ne faut pas te laisser envahir par une forme de culpabilité.
;-)
J'essaie... mais c'est difficile quand on te répète à tout va que "toi tu n'es pas là pour voir ça". Après, voilà, je crois que je suis à l'endroit où j'ai envie d'être... A peu près. Mais d'avoir annoncé le départ, j'ai envie que les choses s'accélère et que je sois déjà à l'autre bout du monde. Alors que je devrai profiter de ceux qui m'entourent... Pas facile !
Supprimer<3
RépondreSupprimerJ'ai aussi décidé <3
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