Cette fois je déconnecte pour de vrai.

Il y avait cette envie, plus forte que tout, de partir de Paris. De tout laisser en plan, fermer mes volets et me barrer. Et puis ce manque soudain d'un "chez moi". Oh oui, on est bien chez son Papy. On prend un kilo en moins d'une semaine, on fait des nuits de 11h. Mais c'est pas chez nous. Mon canapé qui m'énerve, ma bibliothèque, mon armoire, mon lit dont je suis totalement amoureuse me manquent. Et puis cette fuite qui n'en est pas une. Parce que je reste connectée à internet, que mon pc est autant allumé que chez moi, voire plus. Que mon papy et moi, on est comme un vieux couple qui communiquons par mail. Parce que je fouine, je fouille et que je trouve des choses que je n'ai pas forcément envie de voir, qui me font du mal, qui me rendent heureuse puis coupable d'être heureuse parce que ça se fait pas, qui me font me poser des questions et que ce n'est pas le moment. Parce que chercher du travail c'est bien, mais il faut aussi déconnecter. Et que je n'ai pas pris la décision de prendre des vacances pour me prendre la tête. 

Alors je déconnecte. 

Je pars. Ailleurs. Dans un endroit où il n'y aura pas internet. Mais la mer, des rires, des gens que j'apprécie. Le marché le matin, le café en terrasse au soleil, la plage au bout de la rue. Peut-être un peu de baignade. Mais en tout cas du bonheur et surtout du lâcher-prise. 

Mais avant, il y a eu cette semaine. Posée. Ces promenades. Et cette région que je ne laisserai de côté pour rien au monde. Parce que, mine de rien, même si je me prends la tête et que je pense trop, je suis bien ici. Et je pense que je le serais toujours.