Je reviens rapidement sur ce que les gens me répondent quand je dis que je veux partir. Partir d'ici, partir de France. Partir pour fuir : pas la peine.
Trop longtemps, je me suis sentie mal dans ma peau. Depuis que je suis gamine, je crois me rappeler que j'ai toujours dit que je quitterai cette ville horrible (= la ville de mon adolescence où le reste de ma famille vit toujours). J'ai vécu des moments merveilleux là-bas, bien -sûr. Mais je ne m'y suis jamais sentie à ma place.
Les week-end parisiens avec mon beau-père, ma belle-mère et ma soeur m'ont vite donné le goût de la ville et à 10 ans, je criais à tout va que "quand je serai grande" je fumerai et vivrai à Paris. J'ai fumé et vécu à Paris, ce n'est plus le cas et la ville me manque. A 17 ans, je suis partie, premier appart, vie à Paris, tout comme je l'ai voulu. C'était la libération. Vraiment. J'aimerai retrouver l'insouciance de mes 17 ans.
Puis je suis rentrée un peu à la maison. Quelques mois. Horribles. Je suis vite repartie. Pour la banlieue proche, Paris à 5 minutes. Le plus bel appart du monde. J'y suis restée un certain nombre d'années. Tout se passait bien. Mais j'ai toujours eu envie de quitter la France. Même si je suis heureuse ici, je ne me suis jamais sentie à ma place.
Je ne veux pas partir pour fuir. Je suis prête à partir avec mes problèmes. D'ailleurs, si je pouvais tout transposer dans un autre pays, je le ferai. Je suis bien consciente qu'ailleurs, les choses ne sont pas faciles non plus. Mais c'est une course en avant. On évolue, on a toujours envie de plus. J'ai envie de découvrir d'autres paysages, d'autres cultures, d'autres personnes, d'autres modes de pensée, d'autres manières de vivre. J'ai envie de faire le tour du monde. De vivre un peu à droite et à gauche. De rester où je me sens bien, et d'en repartir une fois que j'aurais une nouvelle idée en tête. Tout comme ne pas rester si un endroit ne me plait pas.
Mon envie : découvrir. Vivre d'autres choses. La routine ? Oui, elle m'effraie. Sur le long terme. J'ai trop besoin de changement. Alors bien-sûr pour vivre comme on l'entend, il faut de l'argent (= l'argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue, hein?). Et puis c'est pas si simple, puisque pour travailler dans un certains pays, il faut avoir des visas, des papiers, des autorisations. Mais c'est pas grave, c'est ce que je veux. Partir. Découvrir. Partir en vacances, ou s'expatrier. Je n'ai pas peur, je suis motivée, je sais ce que je veux, je sais me vendre, travailler.
C'est peut-être pas clair pour certain. Mais pour moi, ça l'est. Je ne me leurre pas. Je suis lucide : la vie n'est pas meilleure ailleurs. Mais la mienne le sera. Parce que je me sentirai bien où je serai. Ou parce que, si ce n'est pas comme je l'imagine, j'en reviendrai grandie. Et j'attends l'ouverture de ce fichu PVT avec impatience.
Coucou Xelou! Je visite de temps en temps ton blog, et je dois dire que sa lecture me fait du bien. Parce que je trouve un peu de moi dans tes posts... comme dans ce billet. J'ai moi aussi envie de "m'exiler", et il n'est pas toujours facile d'expliquer pourquoi on souhaite tant le faire. Nous on le sait, au fond, mais les autres... Je vois que tu parles d'ouverture de PVT, envisages-tu le Québec ? Quoi qu'il en soit, je te souhaite de garder ta motivation intacte et d'aller au bout de ton rêve ! Courage, Sarah (de Whoopsy Daisy! ;-))
RépondreSupprimerOh merci pour ton commentaire, il me touche beaucoup. C'est vrai que ce n'est pas facile d'expliquer pourquoi on a tant envie d'ailleurs (et pas juste en ce qui concerne le mois d'août ^^)... Si on part au Canada, on irait plus de l'autre côté, anglophone, et sans doute vers Vancouver/Jasper. Après on a un projet de "fond" mais on sait pas encore si on aura le PVT ou pas et si on va s'y tenir ^^
SupprimerBelle journée à toi ;-)
Et même si tu fuyais, ce qui n'est pas le cas, qu'est ce que ça ferait ? On n'a qu'une vie, on ne devrait pas avoir à la passer à faire ou vivre des choses qui ne nous conviennent pas. On devrait tendre à être ou faire exactement ce dont on a envie au moment présent.:) Je te trouve forte, moi, de vouloir changer de vie comme ça.
RépondreSupprimerC'est vrai, tu as raison. Si jamais j'étais plus avec mon chéri par exemple, c'est clair que je "fuirai" puisque je prendrai quasi direct mes clics et mes clacs pour aller voir ailleurs ^^
SupprimerMerci pour ton commentaire. Belle journée :-)
Ton article me laisse un sentiment mitigé. Tu as conscience que l'herbe n'est pas forcement plus verte ailleurs, et que tu vas emporter avec toi, tes problemes, ton passé. Cependant, tu l'idéalises la vie la bas. Tu sais que tout sera mieux parce que tu seras la bas, et je ne sais pas, je ne suis pas vraiment d'accord, et meme si tu n'a pas l'air de fuir quelque chose ou quelqu'un et que tu as les pieds sur terre, cela ressemble pour moi a un espece d'entetement, du ca sera mieux la bas, ici c'est forcement pourri. Cela ressemble un peu a se voiler la face. Tu sais que la bas, ca ne sera pas facile mais que ca sera surement plus facile qu'ici, parce qu'ici tu veux le quitter, tu veux partir. Mais je ne suis pas sure. Et d'un coté si tu fuis, quelque chose, tu le dis toi meme, la routine. Ta demarche me semble saine, celle d'aller decouvrir un nouveau mode de vie, de faire des rencontres, une nouvelle culture, et je te souhaite de tout coeur que cela marche. Je pense qu'il faut partir pour partir et pas parce que ca nous permettra de commencer notre vie comme j'ai pu l'entendre, ou parce que je ne me suis jamais sentie bien en France ou parce qu'etre la bas nous permettra de faire plus de choses. toutes ces choses qu'on va faire la bas pourquoi pas commencer a les faire ici ? Bref, je m'egare. Mais je te souahite que ce PVT marche pour vous, je suis encore en pleine interrogation mais comme on en a deja parle, j'aimerais partir avec du travail, que mon bac +5 me serve a quelque chose, et j'aimerais ne pas me dire que pendant un an je n'ai pas ete dans mon domaine mais au Canada.
RépondreSupprimerDes bisous la jolie !
Je ne crois pas idéaliser la vie "la-bas" entre autre parce que je voudrai ne pas rester dans un seul "la-bas"... Peut-être que j'y serai obligée à un moment ou un autre mais j'aimerai être toujours en mouvement et ne jamais rester au même endroit. Si j'idéalise quelque chose, c'est le voyage en lui-même, le fait de partir et ce déclic que ça va me donner. Et même ça, je n'en suis pas sure, J'ai envie de partir, depuis longtemps, pas parce que la France est un pays "trop pourri", j'aime ma vie ici aussi, j'ai eu plusieurs occasions de partir que je n'ai jamais saisies... Je suis restée, pour un garçon, parce que ce n'était pas le moment, parce que je me suis dit que ça m'étais passé... Mais ce n'est pas le cas. Si je ne pars pas, je renie une composante de ma personnalité, quelque chose qui me construit... Merci pour ton commentaire en tout cas, ça me permet de pousser ma réflexion encore plus loin. Belle soirée, des bisous aussi.
SupprimerApres bientot 4 ans d'expatriation (alors qu'a la base je ne pensais etre partie que pour un an...), je n'ai qu'un conseil : Lance toi !
RépondreSupprimerBonne chance pour le PVT !
Merci, j'espère que mon / notre expérience sera aussi positive que la tienne!
SupprimerSi tu as envie de partir, fais le ! On est derrière toi ! Et si tu le fais pas maintenant, c'est pas dans 10 ans, avec marmots et boulot-metro-dodo et un emprunt pour payer la maison que tu pourras le faire !
RépondreSupprimerC'est ce que tu veux, tu y as réfléchi, et j'ai même envie de dire murement réfléchi, donc je te le souhaite ! Et puis tu nous feras un blog road trip hein ?!! Qu'on puisse visiter ses pays à travers toi :-)