Gabber est morte.

Elle était déjà mal en point avant que je parte en week-end. J'avais pris la décision de la faire piquer mais c'était encore flou dans ma tête. 

Mais quand je suis rentrée de mon magnifique week-end à la mer, et que je l'ai retrouvée alors que je l'avais laissée seule pendant deux jours... Pfiou, horrible. Elle était dans un état horrible. C'est pour ça que lundi matin je l'ai vaillamment emmenée chez le vétérinaire dans sa petite cage de transport.

C'est fou de se dire que je pleure depuis le début de la semaine pour une toute petite bête qui n'aura vécu que trois ans et dont je ne m'occupais plus tellement. 

Mais je me sens tellement triste.

J'ai voulu faire les choses vite et bien, et je pense que je suis allée trop rapidement. Je n'ai même pas eu le temps de réfléchir. Et là je regrette. Je regrette de ne pas être restée avec elle pendant qu'elle partait. Je regrette de ne pas avoir gardé son corps pour pouvoir aller l'enterrer dans le jardin avec sa copine, morte, elle, en janvier. Je regrette de m'être raccrochée à mon travail pour ne pas trop pleurer, et n'avoir que pensé que j'allais être en retard si ils mettaient trop de temps à la prendre chez le vétérinaire. 

Quand je rentre le soir, j'attends de voir si elle fait du bruit ou non, comme d'habitude. Quand je passe et que je me cogne dans la cage, je me dis que je vais la réveiller. Mais non, elle n'est plus là...