28 mai, 2012

Ne plus être libraire ?

Je crois que j'aimerai ne plus être libraire. 

C'est le métier de mes rêves, vraiment, et comme j'aime à le répéter à la cantonade : je ne vais pas travailler tous les jours, je vais m'amuser. Je crois que peu de personnes peuvent se dire qu'elles font le métier qu'elles aiment et dans de bonnes conditions et avec le sourire. Et je ne m'en plains pas. Je suis très contente, j'avais rapidement abordé le sujet ici


Mais il y a quand même une petite chose qui me titille : 

Qu'en est-il de la lecture? 

Avant, je lisais plusieurs livres par semaine. Avant, c'est avant les teufs, avant l'ordinateur (parce qu'il faut  bien avouer que j'ai quand même du mal à descotcher (mais que je me soigne)), mais aussi, avant d'être libraire. Je crois que je me suis mise à lire de moins en moins de toute façon, avec le temps. 

En tout cas, le fait est, aujourd'hui, que je ne lis plus uniquement pour moi. Je lis aussi et surtout pour les clients, pour faire des mots (des "notules" dans le jargon libraire), pour me faire une culture. Je lis des livres que je n'ai pas encore lus, parce qu'il faut l'avoir fait, j'en lis parce que l'une de mes clientes préférées me demande mon avis... et le mien là-dedans ? J'ai l'impression de ne pas avoir lu un livre choisi pour le plaisir depuis des mois et des mois, cet été en fait (alors que ce n'est pas vrai, je culpabilise d'ailleurs pas mal en me disant que je ne lis pas de nouveautés et que je devrai - le rocher de Sisyphe, bonjour !).


J'ai l'impression d'être une boulimique. De devoir en lire toujours plus, de ne pas en finir souvent et surtout, surtout, de ne plus savourer comme je le voudrai. J'ai une pile de livres à lire qui grandit de jours en jours. Elle ne descend pas, puisque j'en rajoute toujours plus. Je suis même en train de me faire une liste de livres qui me font vraiment envie, pour aller les acheter quand je serai en vacances. C'est dire !

Et là, je n'attends qu'une chose. Je crois que le retour des beaux jours y est pour quelque chose aussi : ça va bien avec les envies de plages et de soleil et de préfou et de farniente au bord de la piscine et de vacances. Bref, je n'attends qu'une chose : partir en vacances et aller flâner dans ma librairie préféré (après la mienne, bien-sûr) pour m'acheter plein de livres. 


Reprendre, pour quelques jours, quelques semaines, le temps de flâner, de choisir un livre pour sa couverture, pour son esthétique, ou que sais-je encore, en tout cas pour quelque chose qui me parle vraiment, et que je n'arrive plus réellement à trouver tous les jours. 

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2 commentaires:

  1. Très bel article :) Je dois dire que je te comprends... J'ai commencé mes études par un DUT Métiers du Livre et je peux dire avec le recul que je n'aie jamais aussi peu lu par passion que durant ces deux années-là... Et c'était dur pour moi de devoir tant lire par "obligation" mais plus du tout par pure envie. Aujourd'hui, je ne regrette rien car je ne pense pas qu'on se lance dans ces carrières par hasard mais je comprends sans problème ta "frustration" ! Je suis tout de même heureuse de pouvoir lire à présent pour le plaisir et rien que pour le plaisir... Bel été à toi plein de jolies lectures ! ;)

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  2. je ne lis presque plus que de la presse jeunesse, youpi faites des gosses ! :D

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